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20 ans après l'effondrement des tours jumelles, la "Freedom Tower" à l'avant-garde de la sécurité

C'est le gratte-ciel qui a remplacé, dans le ciel new-yorkais, les tours jumelles parties en fumée. Inauguré en 2014, le One World Trade Center culmine à 541 mètres, ce qui en fait le plus haut bâtiment des Etats-Unis. Et le bâtiment est vite devenu une tour emblématique de la capitale économique américaine, symbole de résilience après l'horreur des attentats du 11 septembre 2001.

Dès les origines, la tour, surnommée Freedom Tower, se devait de témoigner de la résilience new-yorkaise, tournée vers l'avenir malgré le désastre, évoque Kenneth Lewis, un des architectes du projet réalisé par le cabinet SOM, bâtisseur de gratte-ciel dans le monde entier. Aussi tragiques que furent les images des tours en flammes, personne ne remit en question l'idée d'ériger un autre gratte-ciel à leur place.

Pour les architectes, c'était l'occasion de concrétiser des concepts auxquels ils songeaient depuis des années: "C'était le début du millénaire, il fallait incarner une nouvelle génération de bâtiments, en termes de sécurité comme d'impact sur l'environnement", estime Ken Lewis.

"Blinder le coeur du bâtiment, avec un béton renforcé"

Les images de gens sautant dans le vide pour échapper au brasier sont parmi les plus cauchemardesques du 11-Septembre: après les attentats, de nouvelles idées furent lancées pour évacuer les gens autrement que par les escaliers, comme une espèce de toboggan géant ou encore un câble auquel on s'accrocherait avant de sauter dans le vide, raconte-t-il. Une parachutiste fit une démonstration de cette dernière solution. Ken Lewis en sourit encore: "ça faisait vraiment peur, c'était inimaginable que quelqu'un un peu en surpoids, ou un peu timoré, saute par la fenêtre".

Au final, la seule solution était de "blinder le coeur du bâtiment, avec un béton renforcé, suffisamment large pour que les gens puissent sortir de là". Une série d'adaptations des normes de sécurité furent étrennées au "One WTC", avant de devenir un standard: de l'élargissement des cages d'escaliers pour permettre une évacuation rapide de cette tour de 104 étages, à l'installation d'une signalisation lumineuse au sol comme dans les avions, en passant par le déploiement de caméras et outils de communication résistants au feu à chaque étage, permettant aux sauveteurs de suivre la situation à tout moment. Avec pour objectif d'"évacuer tout le bâtiment en une heure maximum".

Les pompiers furent invités aux réunions de travail. "Ils avaient connu un tel traumatisme, ils devaient faire partie de la solution", estime l'architecte. Ce sont notamment eux qui ont demandé un système capable de pallier une défaillance des générateurs de secours, comme le 11 septembre 2001. Afin de maintenir l'électricité assez longtemps pour évacuer le bâtiment".

L'incendie n'était pas la seule inquiétude: il y eut, à l'automne 2001, plusieurs lettres anonymes mêlées d'anthrax envoyées à certains médias, et cinq décès liés à ce poison mortel. "On a commencé à penser au système de filtrage et à la qualité de l'air, pas seulement en cas d'incendie mais aussi de telles attaques. Il fallait identifier toutes les menaces avec lesquelles un bâtiment doit travailler" sans transformer la tour "en une forteresse où plus personne ne voudrait venir travailler".

Priorité au bien-être

Près de 20 ans plus tard, la pandémie est passée par là. Télétravail oblige, One WTC et la plupart des prestigieuses tours de Manhattan sont restées vides des mois durant. "On pensait que les gens reviendraient au bureau beaucoup plus vite", reconnait Ken Lewis. "Tout de suite, on a regardé la filtration de l'air, comment il circule (...) la plupart des bâtiments récents ont des filtres très efficaces, à particules, qui opèrent aussi sur les virus".

Mais si les tours de bureaux n'ont pas encore retrouvé leur taux d'occupation pré-pandémie, la prééminence des gratte-ciel dans le ciel new-yorkais ne semble pas remise en cause. Une tour de quelque 600 appartements est en construction à Brooklyn, appelée à devenir d'ici 2022 le premier "super gratte-ciel" hors de Manhattan. Et une vingtaine d'autres tours sont en gestation à travers New York.

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A la priorité environnementale, déjà très présente, s'est ajoutée celle du bien-être, assure Ken Lewis. "Nous sommes en 2021, on parle de santé et de bien-être, de créér des espaces extérieurs où les gens puissent travailler, de terrasses comme lieux de travail, de réunion... Nous sommes vraiment à un tournant". En attendant, le One WTC s'est fait une place parmi les images icôniques de New York. Alors que le Memorial symbolise "le vide" créé par les attentats, selon Lewis, la tour "représente le positif", "un lieu d'innovation et de réflexion, porteur de concepts modernes de sécurité."

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11-Septembre : le cours des événements, minute par minute

Les attentats du 11 septembre 2001, revendiqués par Oussama Ben Laden, leader du groupe terroriste Al-Qaïda, ont fait près de 3 000 morts et plus de 6 000 blessés. Vingt-et-un ans après, retour sur une journée qui a marqué les esprits et a changé le cours du monde.

11 septembre 2001

Ce mardi 11 septembre 2001, à New-York, le ciel est bleu. Comme d’habitude, en début de matinée, des milliers d’employés défilent dans les rues bondées du quartier de Manhattan, pour rejoindre leurs bureaux. 

La tour nord du World Trade Center est touchée

À 8h46 , un bruit vient briser l'ambiance qui se dégage des rues. Celui du moteur d’un avion. Les New-yorkais lèvent la tête et ont à peine le temps d'apercevoir un Boeing 767 de la compagnie American Airlines, s’écraser contre la tour nord du World Trade Center, entre les 93e et 99e étages. 

Dans la tour, trois cages d'escalier d'urgence sont sectionnées, emprisonnant des centaines de personnes. Des flammes jaillissent de l’immeuble.

À bord de l’avion, il y avait 81 passagers et 11 membres d’équipage. Parmi eux, cinq terroristes. Quelques minutes plus tôt, l’Egyptien Mohammed Atta, présenté comme le coordonnateur du détournement, était aux commandes.

Avant l’impact, une hôtesse joint sa compagnie aérienne et donne des informations qui vont s'avérer cruciales. Le terroriste, lui, essaye de faire une annonce, mais se trompe du bouton. C’est en réalité aux contrôleurs aériens de Boston qu’il s’adresse : " Nous détenons des avions. Restez juste calmes et tout ira bien pour vous. Nous retournons à l’aéroport ", déclare-t-il.

Au même moment, à un peu plus de 1500 km de là, en Floride, le président des États-Unis, George W. Bush, est en visite, dans une école élémentaire de la ville de Sarasota. Il y rencontre les élèves de l’école Emma E. Booker.

Juste avant son intervention sur l’éducation et la politique mise en place par le gouvernement pour aider les élèves défavorisés, son chef de cabinet lui indique qu’un " petit avion bimoteur " a percuté la tour Nord. Ils supposent qu’il ne s’agit que d’un accident.

Bush Emma E Booker

Manhattan pris de panique 

À Manhattan, les New-yorkais, d’abord sidérés par ce qu’ils viennent de voir, prennent conscience des dégâts. Le quartier entre dans un état de panique. Les appels téléphoniques se multiplient, les sirènes de pompiers tournent de façon continue et des cris se font entendre. De nombreux passants s’amassent à proximité de la tour. 

À 8h51 , un contrôleur aérien de New York se rend compte que le vol 175 a, lui aussi, été détourné. Les terroristes ont tué le pilote et le copilote, avant de prendre possession des commandes et de changer la direction du vol. Le contrôleur aérien tente de contacter les pilotes puis alerte le New York Center, sans y parvenir. L’avion descend de plus en plus vite. Il prend la direction de New York. Après avoir, dans un premier temps, ordonné aux travailleurs de la tour sud  d'y rester, les autorités donnent l'ordre d’évacuer les deux tours jumelles.

La deuxième tour du World Trade Center est percutée

À 9h03 , dans le ciel, le Boeing 767, correspondant au vol 175, de la compagnie United Airlines, fonce tout droit vers la deuxième tour du World Trade Center. Le vol transportant 56 passagers et 9 membres d’équipage percute la tour Sud, à 950 km/h, entre les 77e et 85e étages.

À l’école élémentaire Emma E. Booker, Andrew Card, le chef de cabinet, prévient une nouvelle fois le 43e président des États-Unis : " Un nouvel avion a frappé la deuxième tour. L’Amérique est attaquée ", lui chuchote-t-il, à l'oreille.

George W. Bush reste de marbre et écoute les enfants lire, jusqu'au bout. Il les remercie et les félicite, avant de quitter la salle de classe. 

Dans le quartier de Manhattan, un peu plus de 10 minutes plus tard, les tours jumelles prennent feu. D’épais nuages de fumée et de poussière se forment. Les secours affluent, massivement, à proximité des lieux et tentent d’évacuer les employés. Coincées dans les tours, de nombreuses personnes appellent les services d’urgence et leurs proches, afin de comprendre ce qui se passe. Beaucoup suffoquent. Devant les yeux ébahis des passants, des travailleurs des tours du World Trade Center sautent par les fenêtres du bâtiment. Un acte de désespoir et de résignation, pour échapper aux flammes.

The Falling man

George W. Bush décide de prendre la parole, depuis la Floride, sous les applaudissements des élèves qu’il est venu rencontrer : " Aujourd’hui, nous avons vécu une tragédie nationale. Deux avions se sont écrasés dans le World Trace Center, dans ce qui semble être une attaque terroriste, contre notre pays ".

Le Pentagone, frappé à son tour

À 9h37 , un Boeing 757, de la compagnie American Airlines, transportant 65 personnes, s’écrase contre la façade ouest du Pentagone, près de Washington. Le bâtiment abrite le département de la Défense.  Face à ce troisième détournement, les autorités de l'aviation civile ferment l'espace aérien américain et ordonnent à tous les avions en vol d'atterrir sur l'aéroport le plus proche.

Pentagone

Quelques minutes plus tard, les passagers du vol 93, parti de Newark, dans le New Jersey, sont informés des événements de Manhattan, par téléphone. Quatre terroristes à bord de leur avion sont en train de détourner leur vol. Les passagers élaborent un plan et tentent de reprendre les commandes de l’avion.

Un quatrième avion s'écrase et les tours s'effondrent

À 9h59 , près d'une heure après avoir été heurtée par le second avion, la tour sud s’effondre. Les nuages de cendres et de poussières, formés plus tôt, s’abattent sur la face sud de Manhattan. À 10h03,  le vol 93 s’écrase, prématurément, au sol, en Pennsylvanie, tuant les 44 personnes à bord. Les passagers auraient réussi à maîtriser deux des terroristes, l'un d'eux, présent dans le cockpit, a choisi d'écraser prématurément le Boeing, afin d'empêcher les passagers d'en reprendre le contrôle.

À 10h28 , la tour nord du World Trade Center imite sa jumelle, et s’effondre. Un deuxième nuage de poussière recouvre Manhattan. Les New-yorkais présents sur place en ressortent blancs, couverts de cendres. Pour plus d'informations, voir :  11-Septembre ; une survivante se bat toujours pour aider les victimes des fumées toxiques

Trente minutes plus tard , le maire de New-York demande l’évacuation des rues de Manhattan. Les passants s’exécutent et fuient, par milliers.  George W. Bush, à bord d’Air Force One, atterrit, vers midi , à Offutt. Cette base de l'United States Air Force, se situe dans le Nebraska. Il y décide de placer les forces armées américaines en état d’alerte maximale. Dans la foulée, le maire de Washington place la ville en état d’urgence. 

Dans l’après-midi, à 17h25 , le bâtiment 7 du World Trade Center, situé à proximité des deux tours jumelles, s’effondre, lui aussi, après avoir brûlé pendant des heures. Il abritait notamment le PC de crise de la mairie de New York. 

Le début d'une longue traque

Après avoir atterri à la Maison Blanche, à 18h54 , George W. Bush s’adresse à la nation. À 20h30 , il déclare que les citoyens, le " mode de vie " américain et " la liberté " ont été attaqués. Il ajoute : " aucune distinction ne sera faite entre les terroristes qui ont commis ces actes et ceux qui les hébergent ".  Les regards se tournent vers l'Afghanistan et Oussama Ben Laden. Le leader d'Al-Qaïda est soupçonné d’être à l’origine de ces attentats. Il a déjà affirmé, par le passé, qu’il frapperait le pays " pour se débarrasser du démon américain ". Les États-Unis demanderont aux talibans de le leur livrer. Face au refus de ces derniers, George W. Bush décide de lancer une intervention internationale, en Afghanistan, afin de capturer le saoudien.

Ben Laden

C'est le 2 mai 2011 , après des années de traque, qu'Oussama ben Laden sera retrouvé, au Pakistan, et tué par des forces spéciales américaines. À 5h30, lors d’une allocution solennelle depuis la Maison-Blanche, Barack Obama, 44e président des États-Unis, annoncera : " Justice est faite. Oussama Ben Laden a été tué ". Pour plus d'informations, lire :  Ben Laden, le chef terroriste d'Al Qaïda est mort

Au total, Près de 3000 personnes ont perdu la vie lors des attentats du 11 septembre 2001 et 6200 ont, elles, été blessées. Parmi les victimes figurent environ 500 pompiers et membres des secours qui sont intervenus, pour la plupart à New York. De nombreux Américains souffrent, depuis, de nombreuses séquelles, telles que des cancers, liés à la respiration de poussières toxiques. Ces attentats sont les plus meurtriers que le monde ait connu. Pour plus d'informations, voir aussi :  11-septembre : survivre à l'enfer des tours du World Trade Center

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Twin Towers : les anciennes tours du World Trade Center

Les tours jumelles du World Trade Center furent pendant 30 ans les plus hautes tours de Manhattan. Retour sur la genèse d'un projet pharaonique.

twin towers world trade center

Les Twin Towers, le cœur de l’ancien World Trade Center

  • Dépassées aussitôt par les 443 mètres de la Willis Tower de Chicago (ex-Sears Tower), les tours jumelles du World Trade Center ne sont pas restées longtemps les plus hautes du monde. Mais pendant 30 ans, postées en proue de l’île de Manhattan, les jumelles babyloniennes semblaient incarner les colonnes d’Hercule, portes du Nouveau Monde, « Golden door » accueillant les immigrants dans la baie de New York, avec autant de portée symbolique que la statue de la Liberté .
  • C’est leur force qui leur fut fatale. Si elles ont impressionné l’imagination collective, en cette fin de siècle, réveillé l’exaltation jusqu’à l’irrationnel, avec un destin digne des pires épisodes bibliques, elles étaient d’abord le produit d’une géniale innovation qui permit de gagner de la hauteur en allégeant considérablement leur poids. Et c’est cette innovation structurelle, précisément, qui fut leur talon d’Achille.

Un architecte fan du Corbusier

  • Minoru Yamasaki, américano-japonais, étudiant en architecture des universités de Washington et de New York, travailla d’abord dans le cabinet de Shreve, Lamb et Harmon, les concepteurs de l’ Empire State Building , sans savoir qu’il rivaliserait bientôt avec ses maîtres. L’enfant de Seattle, fan inconditionnel de Mies van der Rohe et Le Corbusier, fit sa réputation avec des œuvres saluées par la critique parmi lesquelles l’aéroport de Saint Louis.
  • C’est à lui que l’on confia la tâche de revitaliser la pointe sud de Manhattan. Au beau milieu des années 60, la région New York-New Jersey déclinait comme centre de commerce et de trafic maritime au profit de Houston et de la Nouvelle Orléans. New York avait le besoin urgent d’un projet spectaculaire pour reprendre la main. Les travaux pharaoniques furent lancés dès 1966 pour s’achever en 1971.

skyline twin towers

Deux colosses aux pieds d’argile

  • Hautes de 110 étages chacune et culminant à 413 et 417 mètres, les façades avaient exigé 20 000 m² de verre pour l’ensemble, avec plus de 43 000 fenêtres plutôt étroites (56 cm de large), prises dans des fuseaux particulièrement denses de colonnes porteuses. Si le cœur d’une tour supportait, avec son réseau de communication et d’ascenseurs, 60% de la charge statique, le reste reposait sur les seules façades. Simple, efficace, économique, rapide à monter, l’ensemble était très léger pour son volume, malgré les 200 000 tonnes d’acier exigées pour l’ouvrage.
  • Les Twins étaient donc deux cages vides, capables de résister aux poussées diverses sans transférer les contraintes au centre de la structure, mais en les répartissant sur l’ensemble de l’enveloppe extérieure. L’architecture avait été prévue pour résister aux agents atmosphériques, aux tremblements de terre, comme aux chocs accidentels. On avait notamment en tête ce bombardier qui s’était écrasé contre l’Empire State Building en 1945 et cet avion qui avait percuté la tour Art Déco du 40 Wall Street l’année suivante. Malheureusement, lors des attentats du 11 septembre 2001, les tours n’ont pu résister à la chaleur dégagée par la combustion de 75 700 litres de kérosène déversées dans chacune d’elles.

Entre confiance et conquête

  • Portes de l’Amérique et phares de New York, les tours ont inspiré le meilleur comme le pire. Leur arrogance insupportable pour les uns, leur laideur ou leur vacuité pour les autres, déchaînèrent critiques et polémiques innombrables, dès les expropriations en masse du quartier vétuste de Radio Row qui allait être rasé pour l’excavation nécessaire au chantier.
  • Leur architecte avait défendu son projet : « le World Trade Center doit devenir la vivante représentation de la foi en l’homme, en l’humanité, de son besoin de dignité individuelle, de sa confiance en la coopération et, à travers cela, de sa capacité à trouver la grandeur ». Minoru Yamasaki s’est éteint en 1986. 15 ans avant son œuvre.

world trade center

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Terrorisme Lien

Ce que sont devenus les débris des tours jumelles

The Atlantic raconte ce que sont devenues les 200 000 tonnes d'acier des tours jumelles après leur effondrement, le 11 septembre 2001.

La rédaction de Mediapart

14 septembre 2015 à 08h33

Cet article est en accès libre.

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T he The Atlantic raconte ce que sont devenues les 200 000 tonnes d'acier des tours jumelles après leur effondrement à New York, le 11 septembre 2001. Une partie des débris du World Trade Center a été transformée en mémoriaux dans les 50 États.

À lire (en anglais) sur le site de The Atlantic .

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Le 11 septembre 2001, ces attentats qui ont marqué le monde - Récits et enquêtes sur France Inter

Publié le vendredi 10 septembre 2021 à 08h04

À l'occasion du 20e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, France Inter vous propose une sélection d'émissions et de podcasts pour replonger dans le récit, l'analyse et l'enquête des plus grandes attaques terroristes que l'histoire ait connues.

Attentats du 11 septembre 2001

🎧   PODCAST - 11 septembre l'enquête 

Dans cette série de huit épisodes, Grégory Philipps décrypte l'évènement charnière qui aura véritablement donné naissance au XXIe siècle, bouleversant à jamais notre histoire contemporaine et dont les enjeux conditionnent plus que jamais encore, en 2021, notre géopolitique. 

11 septembre l'enquête - Episode 1 : le vol AA11 s’écrase contre la tour Nord

Il retrace étape par étape le scénario invraisemblable pour l'époque des attentats du World Trade Center, depuis le crash des quatre avions détournés jusqu'à l'itinéraire de ses principaux commanditaires islamistes. En passant par l'organisation des attaques par Al-Qaïda, la fragilité des services de renseignement à l'époque, les blessures psychologiques des victimes rescapées comme des proches endeuillés. Grégory Philipps est parti à la rencontre des rescapés, des pompiers, des enquêteurs, à la rencontre de celles et ceux qui ont vécu le drame au plus près. 

🎧   Rendez-vous avec X - Les attentats du 11 septembre 2001 et le djihad afghan 

Une série d'émissions en trois épisodes au cours desquelles Patrick Pesnot et Monsieur X retracent, dans un premier temps, les origines idéologiques de ces attaques, qui structurent encore aujourd'hui le terrorisme islamiste. 

Il faut remonter à la guerre d'Afghanistan, et la résistance des moudjahidines face à l'URSS. Des attaques qui font écho à l'héritage d'un monde fragilisé par la Guerre froide. Un contexte qui aura favorisé la naissance du réseau Al-Qaïda. 

▶︎ Dossier 1

▶︎ Dossier 2

Sauf qu'au début des années 1990, jamais on n'aurait pu concevoir un tel projet d'attentat ciblant le cœur de la puissance américaine. C'est ce qui pousse à réfléchir sur les circonstances qui ont permis à ces attentats de se produire et remet en cause la coordination à l'époque des instances administratives, civiles et militaires, la fragilité manifeste du système de sécurité américain et une insuffisance de culture du contre-terrorisme par rapport aux enjeux réels de l'époque. 

▶︎ Dossier 3

🎧   Affaires sensibles - "Mort ou vif" : histoire de la traque d’Oussama Ben Laden

« Mort ou vif » Histoire de la traque d’Oussama Ben Laden

Dans "Affaires sensibles", Fabrice Drouelle vous propose de remonter à cette nuit déterminante, en mai 2011, où le président Barack Obama allait mettre un terme à la traque de Ben Laden, une recherche du commanditaire des attentats du 11 septembre qui aura duré 10 ans. Comment la traque de Ben Laden s'est-elle déroulée de 2001 à 2011 depuis les attaques du World Trade Center à l'assaut décisif des forces spéciales dans sa résidence pakistanaise. Avec Jean-Pierre Filiu , historien du Moyen-Orient à Science-Po. 

🎧   Affaires sensibles - 11 septembre 2001. Le jour d'après

11 septembre 2001. Le jour d'après

Récit du 11 septembre 2001, depuis le crash des deux avions, laissant les deux tours jumelles en flammes, et leurs victimes prisonnières de la catastrophe au World Trade Center. Comment Manhattan se retrouve enseveli par un nuage de poussières cauchemardesque, apocalyptique, lors des attentats les plus meurtriers de l'Histoire. Si ces deux avions symbolisent alors la stupeur internationale, deux autres sont détournés par Al-Qaïda au même moment et ciblent le Pentagone et la Maison Blanche. Les quatre provoquent la mort de près de 3000 personnes. Heure par heure, Fabrice Drouelle raconte ce jour qui a fait basculer le monde dans une autre dimension géopolitique, partageant la voix de celles et ceux qui ont été anéantis et bouleversés par ces attaques, comme les acteurs plus institutionnels.

🎧   Affaires sensibles consacre une nouvelle série d'émissions spécialement pour les 20 ans - Le 11 septembre 2001, le jour qui a changé le monde 

Retour à l'époque de la guerre froide depuis que l’URSS a envahi l’Afghanistan, et que pour leur faire barrage, les Etats-Unis entrainent les forces résistantes locales, les moudjahidines dont le nombre croit rapidement, et avec eux le désir du djihad contre la puissance étrangère sur place alimenté par Ben Laden qui crée bientôt Al-Qaida. Comment la guerre froide accouche du djihadisme ? 

▶︎ Épisode 1 : le 11 septembre, l'avant 

Nouveau récit de ce cauchemars inédit, ce 11 septembre 2001, depuis le décollage des quatre avions de ligne bientôt détournés par les terroristes pour frapper le cœur de l'Amérique et traduire en ce début du XXIe siècle, les nouveaux enjeux du fondamentalisme islamiste partout dans le monde.

▶︎ Épisode 2 : le jour qui a changé le monde

À cette déclaration de guerre adressée à l'Amérique, le président Bush déclare quant à lui la "guerre contre le terrorisme", bientôt soutenu par la communauté internationale. Une nouvelle ère qui marque la politique interventionniste inédite des Etats-Unis et des enjeux inédits dont les effets se font toujours ressentir aujourd'hui.

▶︎ Épisode 3 : l’après, la guerre contre la terreur

  • 🎧   Le vif de l'Histoire - La mémoire du 11 septembre

Jean Lebrun interroge les différentes manières de restituer la mémoire des attentats du 11 septembre 2001 aux côtés de l'historien Edward Berenson , avec les dispositifs mémoriels de la recherche, avec les muséologues notamment. Que se passe-t-il dans les esprits aux lendemains de la catastrophe ? Les New Yorkais ont disposé d'écrits, de portraits photocopiés des disparus, notamment sur Union Square où s'est constitué le premier musée populaire spontané. Comment parler des disparus ? Quelles formes d'expressions pour rendre hommage aux victimes ? Toute une dialectique entre ces expressions spontanées et l'effort de créer une institution officielle à même de tout restituer et identifier, y compris les décombres qui ont été évacuées et rassemblées. Un musée à ciel ouvert des restes matériels des victimes comme pour mieux leur rendre hommage.

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La remise en question des architectes après le 11 septembre   Contenu réservé aux abonnés

Les attaques sur les tours jumelles ont montré les limites des constructions, en particulier les gratte-ciel, avant 2001. Désormais, les nouveaux bâtiments intègrent le danger terroriste et répondent à des normes plus strictes. Mais tout n'est pas parfait…

Les nouveaux gratte-ciel, ici le One World Trade Center, ont vu leurs normes de construction radicalement évoluer après le 11 septembre.

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20 ans du 11-Septembre Philippe Petit et les tours jumelles

PHOTO ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le funambule Philippe Petit, en 1971, étendu sur un fil lors de sa traversée des tours de Notre-Dame de Paris, trois ans avant de réaliser un exploit semblable au sommet des tours jumelles.

Pour souligner le 20 e  anniversaire du 11-Septembre, nous vous proposons aujourd’hui et demain des extraits du livre de Mathieu Bélisle L’empire invisible

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La préparation

Le 7 août 1974, un an seulement après son inauguration, le World Trade Center était le théâtre d’un exploit absolument inouï, qui serait qualifié par son auteur génial de « crime artistique du siècle » : Philippe Petit, un jeune funambule alors inconnu, allait franchir la distance séparant les tours jumelles en se tenant en équilibre sur un fil de fer, à plus de 400 mètres de hauteur dans le ciel de Manhattan. Comme il n’avait averti personne ni demandé aucune permission, qu’il agissait donc en toute illégalité, son apparition à une telle hauteur, sans filet de protection ni aucune mesure de sécurité, si loin dans le ciel qu’on ne pouvait pas même distinguer le fil sur lequel il marchait, permettait de croire à un miracle. On aurait dit qu’il volait. Il fallait voir avec quelle grâce cet acrobate allait et venait d’une extrémité à l’autre du fil, avec quelle liberté souveraine il regardait tout en bas vers son public, pour jouir pendant quelques instants de son triomphe, alors que des complices le photographiaient. Couché sur le fil au-dessus de l’abîme, les yeux tournés vers le ciel, alors qu’il semblait avoir vaincu la loi de la gravité, que même la mort ne pouvait rien contre lui, Petit illustrait merveilleusement ce vers du poète Hector de Saint-Denys-Garneau : « C’est là sans appui que je me repose ».

Avant de tenter « le coup », ainsi qu’il décrivait à ses complices l’exploit qu’il voulait réaliser, Philippe Petit s’était livré à quelques expériences préalables destinées à le préparer au grand jour : il avait marché sur un fil tendu entre les deux tours « jumelles » de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1971, puis traversé un fil reliant les deux extrémités de la porte du Harbour Bridge à Sydney en 1973. Chaque détail du projet avait été minutieusement planifié, chaque étape minutée, le parcours et l’horaire des surveillants enregistrés, toutes les interventions coordonnées. Il avait visité les tours à plusieurs reprises, se faisant passer tantôt pour un touriste, un journaliste ou un employé de bureau, puis les avait survolées en hélicoptère, afin de maîtriser les moindres caractéristiques de leur sommet. Des costumes d’ouvriers avaient été conçus pour chacun des dix complices impliqués dans l’affaire. Au jour prévu, deux d’entre eux entreraient dans la tour nord, se présentant comme des entrepreneurs chargés d’installer une clôture électrifiée au sommet, proposition vraisemblable puisque l’aménagement des derniers étages n’était pas encore complété. Le 6 août en soirée, ces pseudo-entrepreneurs feraient monter leur cargaison jusqu’au dernier étage, où ils fixeraient le câble de fer de leur côté et le feraient passer vers la tour sud grâce à un arc et une flèche. À la flèche serait attaché un fil à pêche qui permettrait de faire passer le câble du funambule d’une tour à l’autre. De leur côté, Petit et ses autres complices se feraient passer pour des travailleurs chargés d’effectuer l’entretien des derniers étages de la tour sud. À l’aide de faux papiers, ils devraient franchir les contrôles de sécurité à l’entrée du stationnement souterrain à bord d’une camionnette chargée de l’équipement restant, qu’il faudrait porter jusqu’au sommet. Dès lors, il n’y aurait plus qu’à récupérer, entre deux rondes d’inspection des agents de sécurité, la flèche tirée par les complices postés sur l’autre tour, à ramener le fil à pêche et le câble de fer de leur côté, à tendre le câble, à fixer les amarres et stabiliser le tout grâce à des haubans conçus pour atténuer le mouvement d’oscillation causé par des bourrasques de vent pouvant atteindre les 60 km/h par beau temps.

La nuit du 6 passée et le matin du 7 août enfin venu, Petit allait réaliser sa traversée extraordinaire. Et à voir avec quel enthousiasme il décrivait l’évènement à la caméra quarante ans après les faits, on pouvait penser que le funambule n’était pas revenu de sa traversée, qu’il n’avait pas encore touché terre, comme s’il avait vécu là une expérience transformatrice, l’équivalent d’une conversion. À sa sortie au bas de la tour, escorté par des policiers tout sourire venus l’arrêter alors qu’il réalisait son exploit, Petit avait été acclamé par les travailleurs du World Trade Center et la foule de curieux massés sur le trottoir. Puis, après avoir été conduit dans un hôpital psychiatrique où les médecins avaient pu confirmer qu’il était en parfaite santé, il avait été jugé pour son méfait. Au juge qui lui demandait pourquoi il avait ainsi risqué sa vie, il avait répondu avec une simplicité désarmante : « Quand je vois trois oranges, je jongle ; quand je vois deux tours, j’ai envie de passer de l’une à l’autre. »

Cette belle histoire allait sombrer dans l’oubli jusqu’à ce que les attentats du 11 septembre en ravivent le souvenir.

Le grand public l’a redécouverte grâce à l’excellent documentaire de James Marsh, Man on wire (2008), qui donnait la parole à Petit et à ses complices, invités à se rappeler les moindres détails de l’exploit, les difficultés dans les préparatifs, l’émotion forte de la traversée. La personnalité de Petit en sortait magnifiée : vraiment, il fallait qu’il croie dur comme fer en ses moyens pour entraîner tout ce monde dans une aventure aussi folle. L’histoire était si originale qu’elle allait inspirer un autre film, The Walk (2015), gracieuseté de Robert Zemeckis, une œuvre hélas particulièrement kitsch et surjouée, où le passé prenait de faux airs de carte postale (comme c’est souvent le cas dès qu’un cinéaste américain s’empare d’un sujet français). Quoi qu’il en soit, l’impression qui se dégageait de ces deux films était à peu de choses près la même : le récit de cet exploit cherchait à offrir aux spectateurs une expérience rédemptrice, à transformer par la magie de l’art des symboles de mort – les deux tours effondrées – en symboles d’espoir. Il s’agissait, en somme, de renouer avec le temps de l’innocence, de retrouver les tours jumelles dans leur petite enfance, alors qu’elles pouvaient encore servir de terrain de jeu pour les acrobates.

Réunir les pôles opposés

En regardant les deux films, je ne pouvais m’empêcher de remarquer l’étrange ironie de l’exploit réalisé par Petit, qui apparaissait comme une version ludique, joyeuse, infiniment légère, des attentats du 11 septembre.

Il y avait quelque chose d’insensé, et même de suicidaire, dans les deux projets, celui de Petit comme celui des membres d’Al-Qaïda.

Petit avait lui aussi dû travailler en secret à l’élaboration de son projet, s’astreindre à un nombre incalculable d’exercices et de répétitions, compter sur l’aide de complices et le soutien financier d’un réseau, contourner les mesures de contrôle et produire des faux papiers, entrer par effraction dans les tours pour réaliser son « coup », lequel s’était déroulé à l’aube d’un petit matin de semaine, plus ou moins à l’heure où les avions détournés allaient percuter les tours vingt-sept ans plus tard. Pendant la traversée de Petit, les curieux rassemblés dans la rue avaient gardé les yeux levés au ciel, fascinés par le spectacle qui s’offrait à eux, exactement comme pendant les attentats où il était impossible pour les témoins de détourner le regard du sommet des tours qui brûlaient. Dans les deux cas, les services d’urgence, policiers et pompiers, avaient été appelés en renfort sur la scène de l’« attentat », la première fois au milieu des rires et des applaudissements, la deuxième fois au milieu des cris de détresse et d’agonie des prisonniers du brasier. Au moment où Petit s’avançait au-dessus de l’abîme, sur le fil tendu entre les tours, personne ne pouvait se douter qu’au « crime artistique du siècle » succéderait un jour le « crime terroriste du siècle », un crime qui ouvrirait sous les pieds de l’humanité un tout autre abîme que celui au-dessus duquel le funambule avait marché.

L’exploit de Petit avait présidé à la naissance des tours, il avait célébré le miracle de leur venue au monde ; l’exploit des membres d’Al-Qaïda avait sonné l’heure de leur disparition, au prix d’un extraordinaire déchaînement de violence et d’horreur. Pourquoi fallait-il qu’il y eût deux tours et non pas une seule ? À cette question, Philippe Petit aurait répondu simplement : pour que je puisse tendre mon fil et passer de l’une à l’autre. Tout l’art du funambule tenait à cette faculté rare de tenir en équilibre entre deux points. C’est ce qu’il avait fait à Notre-Dame de Paris, dont les tours passeraient tout près de s’écrouler lors d’un incendie accidentel au printemps 2019, puis sur le Harbour Bridge en Australie. Le funambule avait besoin que les pôles opposés cohabitent et se complètent, qu’ils existent ensemble, aussi solides et nécessaires l’un que l’autre ; c’était la condition préalable de son métier, cela même qui lui permettait de faire son œuvre d’artiste. Et je songeais soudain, en revoyant les photos en noir et blanc du jeune funambule, tout sourire, tenant sa longue perche en équilibre au-dessus du vide, que ce qui avait disparu avec les attentats du 11 septembre 2001, ce n’était pas seulement des tours : c’était la possibilité de réunir des pôles opposés dans un même parcours, de tracer un chemin de l’un à l’autre.

L’empire invisible – Essai sur la métamorphose de l’Amérique

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Mathieu Bélisle

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Paris la Défense refuse le projet des tours jumelles

Estimant les « garanties financières et techniques » insuffisantes voire « absentes », l’établissement public retoque, une nouvelle fois, le projet Hermitage Plaza, qui devait voir le jour en 2024.

Par  Emeline Cazi

Temps de Lecture 4 min.

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C’est à la place de ces deux bâtiments de la résidence des Damiers, à Courbevoie dans les Hauts-de-Seine (photographiés ici le 20 août 2018), que les tours Hermitage Plaza devaient s’ériger.

Les tours jumelles de la Défense (Hauts-de-Seine) telles que les avait rêvées l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy et que les a dessinées l’architecte britannique Norman Foster, à 320 mètres de haut, en bord de Seine, face à Paris, sortiront-elles un jour de terre ? Le 28 décembre 2021, à trois jours de l’échéance avant laquelle les promesses de vente des terrains devaient être signées entre l’établissement public Paris la Défense et le groupe Hermitage, le porteur du projet, le conseil d’administration de l’établissement public a décidé, à l’unanimité, de ne rien contractualiser, faute, explique-t-il, d’y voir suffisamment clair dans le plan de financement du promoteur, l’homme d’affaires russe Emin Iskenderov.

« La situation ne permettait pas de conclure de promesses de vente (…) dans des conditions acceptables pour l’établissement public, eu égard notamment à l’absence de garanties financières et techniques fournies par le porteur de projet », a fait savoir Paris la Défense, dans un communiqué de trois paragraphes publié lundi 3 janvier, rendant de plus en plus hypothétique la construction des deux gratte-ciel les plus hauts d’Europe, d’abord promis pour le milieu des années 2010, puis pour 2020, et enfin pour les Jeux olympiques de 2024. Le groupe Hermitage s’est, lui, dit « stupéfait », mardi 4 janvier, des « éléments fallacieux » avancés par Paris la Défense pour ne pas respecter son engagement.

Cette décision est l’énième rebondissement d’un feuilleton aux nombreuses procédures débuté il y a une quinzaine d’années, en 2007, lorsque le promoteur russe présente ce projet de tours jumelles au concours de la tour Signal, qui devait être bâtie au pied de la Grande Arche. Jean Nouvel remporte la compétition – le projet sera finalement abandonné, faute d’investisseurs – mais l’homme d’affaires ne s’avoue pas vaincu. L’idée ressort des tiroirs en 2010, sur fond de rapprochements franco-russes, et d’accords économiques signés entre les deux pays.

Le projet immobilier, avec ses cinq cents appartements de luxe, son hôtel cinq étoiles, mais aussi son « centre de thalassothérapie panoramique », une galerie d’art, des commerces, et pour lequel Vladimir Poutine a promis qu’il viendrait poser la première pierre, concrétiserait cette nouvelle entente. Un protocole est signé, un nouvel architecte désigné, un nouveau lieu trouvé, près du pont de Neuilly. Charge au promoteur de reloger les deux cent quarante-neuf familles qui vivent aux Damiers, une résidence des années 1970, propriété du bailleur social de la RATP, qui doit être démolie pour laisser place au nouvel édifice.

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Archives La vie mouvementée du World Trade Center avant le 11 septembre 2001

Maquette des tours jumelles du World Trade Center datant de la fin des années 1960.

Le World Trade Center a été le site de catastrophes avant le 11 septembre 2001.

Photo : Radio-Canada

Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Saviez-vous que le World Trade Center à New York a été le théâtre d’une explosion le 26 février 1993? Construites dans les années 1960, les tours jumelles ont connu une vie quelque peu mouvementée jusqu’aux attentats terroristes du 11 septembre 2001.

Conçues pour représenter la puissance américaine

Ce sont les frères David et Nelson Rockefeller – ce dernier était alors gouverneur de l’État de New York – qui proposent, en 1946, la construction dans le quartier de Manhattan d’un centre du commerce international géant.

Dans la tête des deux hommes d’affaires, il s’agit aussi de montrer la puissance américaine à la sortie de la Seconde Guerre mondiale.

Après bien des controverses, on commence la construction du complexe en 1966.

L’architecte maître d’œuvre du projet, Minoru Yamasaki, suggère initialement l’édification de deux tours jumelles de seulement 80 étages.

L'administration du Port de New York, soit la Port Authority of New York and New Jersey, responsable du projet, exige plus d’espaces de bureaux.

C’est ainsi que les tours jumelles atteignent 415 mètres et 110 étages.

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Format 30, 31 décembre 1970

Le 31 décembre 1970, la journaliste Andréanne Lafond présente, à l’émission Format 30, une entrevue avec le directeur des relations extérieures du Port de New York, C.J. Barfoed.

Durant cette entrevue, on aperçoit des images rarement vues de la construction du World Trade Center, qui a été inauguré le 4 avril 1973.

C.J. Barfoed s’explique sur la nécessité de bâtir en hauteur et sur certaines réalisations techniques liées à la construction du complexe.

Il souligne aussi la rapidité des ascenseurs, qui prennent deux minutes et demie pour se hisser au sommet des tours. Il décrit en outre les appareils qui vont pouvoir laver les milliers de fenêtres.

Plus de 130 000 personnes pourront travailler au World Trade Center.

Ce gigantisme laisse Andréanne Lafond un peu songeuse, mais pas M. Barfoed.

Le World Trade Center, cible des ennemis des États-Unis?

Le World Trade Center survit en 1975 à un incendie qui aurait pu être très destructeur.

Puis, en plein cœur de l’hiver 1993, le complexe subit une catastrophe d’un tout autre ordre.

Alors, cauchemar, à midi, à Manhattan en plein cœur de New York. Une explosion sous l’une des deux tours du World Trade Center a fait s’écrouler le plafond d’une gare bondée et a enfumé le gratte-ciel de 110 étages où des milliers de gens se sont trouvés bloqués. Une citation de Michèle Viroly

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Téléjournal, 26 février 1993

C’est avec ces paroles que l’animatrice du Téléjournal du 26 février 1993 confirme aux téléspectateurs qu’un incident très grave s’est produit au World Trade Center.

Le correspondant Hugues Poulin s’est rendu sur place et résume la situation dans un compte rendu qu’il présente ce jour-là.

Il décrit une forte explosion qui a eu lieu vers 12 h 15.

Les pannes d’électricité et la fumée dense bloquent des milliers de personnes dans les étages supérieurs des deux tours. Un incendie s’est aussi déclaré dans la gare de banlieue logée dans les sous-sols des tours.

Tout cela entraîne de la panique qui se transforme presque en psychose quand un appel à la bombe force l’évacuation d’un autre gratte-ciel célèbre de New York, l’Empire State Building.

Les policiers de la ville sont débordés. Ils n’ont jamais rien vu de semblable.

Hugues Poulin s’entretient quelques instants avec l’animatrice Michèle Viroly.

Il explique notamment les raisons qui font croire que la catastrophe est le fruit d’un attentat.

Les policiers ont révélé qu’ils ont découvert un cratère de 30 mètres sur 60 provoqué par une déflagration.

Cette dernière aurait été le résultat de la détonation d’un engin explosif.

Les autorités surveillent les gares et les aéroports pour s’assurer qu’aucun terroriste ne peut s’échapper.

L'hypothèse se confirme rapidement

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Téléjournal, 27 février 1993

Le lendemain, le 27 février 1993, l’animatrice du Téléjournal Michèle Viroly confirme que les autorités policières de New York se concentrent sur l’hypothèse d’une attaque terroriste contre le World Trade Center.

Le compte rendu du correspondant Hugues Poulin présenté ce jour-là révèle que plusieurs indices laissent croire qu’il s’agit d’un attentat.

Le gouverneur de l’État de New York, Mario Cuomo, se dit scandalisé qu’on s’attaque ainsi à des Américains.

Quant aux New-Yorkais, ils développent une psychose de la peur.

Un homme d’affaires, dont les bureaux se trouvent dans le World Trade Center, affirme que ses employés refusent catégoriquement de retourner travailler sur les lieux.

D’autres personnes interrogées par Hugues Poulin confirment leur sentiment que l’endroit est devenu dangereux.

On apprendra rapidement que l’attaque a été perpétrée par des terroristes islamistes.

Leur but? Que la tour Nord s’écroule sur la tour Sud et détruise le World Trade Center en faisant des milliers de victimes.

L’attentat de 1993 n’a été finalement qu’une répétition générale avant la destruction du World Trade Center par Al-Qaïda le 11 septembre 2001.

En complément :

  • Les attentats au World Trade Center filmés par Luc Courchesne
  • Le 11 Septembre raconté par Anne-Marie Dussault et Marc Laurendeau dans leur balado
  • 10 choses qui ont changé depuis le 11 septembre 2001
  • Une résidente de New York se souvient du 11 septembre 2001

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Comment le 11-Septembre a changé le monde ?

Le 11 septembre 2001, deux Boeing de la compagnie American Airlines percutent les tours jumelles du World Trade Center, à New York. Un troisième avion s'écrase sur le Pentagone et un dernier dans un champ à Shanksville, en Pennsylvanie, alors qu'il visait la Maison-Blanche.

Lutte contre le terrorisme et surveillance de la population

Cette attaque terroriste est la plus meurtrière jamais perpétrée.

Après ces attentats revendiqués par Al-Qaïda, la lutte contre le terrorisme devient l’objectif n°1 des États-Unis. Un mois après, le président George W. Bush déclare la « guerre au terrorisme » et signe le Patriot Act, une loi qui facilite la surveillance de personnes suspectées de terrorisme. Mais très vite, les agences de surveillance vont étendre le champ de leurs investigations. Edward Snowden révèle dix ans plus que tard que le Patriot Act a servi de base légale à une surveillance généralisée de la population, permettant par exemple que toutes les informations transitant par les GAFAM (les géants du numérique : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) soient interceptées au moindre soupçon de terrorisme, sans aucun contrôle des tribunaux. 

Les conséquences directes 

Depuis les attentats du 11-Septembre , les mesures de sécurité sont accrues dans les aéroports et aux frontières dans le monde entier. Le passeport biométrique fait aussi son apparition.

Le 11-Septembre rebat également les cartes de la géopolitique mondiale :

  • Guerre d'Afghanistan (2001-2014) : quelques mois après les attentats, l’Amérique envahit l’Afghanistan, le pays désigné comme le centre opérationnel d’Al-Qaïda . C’est le début de la plus longue campagne militaire de l’histoire américaine. Les Etats-Unis sont aidés sur le terrain par une coalition, sous l’égide de l’Otan.
  • Guerre d' Irak  (2003-2011) : en 2003, George W. Bush décide cette fois d’envahir l’Irak, malgré l’absence de preuves de la participation de ce pays au 11 septembre. La France refusera de participer à cette opération militaire qui a lieu en violation de la charte des Nations unies. Cette guerre déstabilise complètement la région. Une farouche résistance à la présence américaine se met en place. Parmi les groupes de combattants, on trouve l’État islamique ( Daech ) une organisation terroriste responsable, quelques années plus tard, d‘attentats en France notamment, dont ceux du 13 novembre 2015.

La montée de l’islamophobie

C’est une autre conséquence du 11 septembre et la haine antimusulmane ne cessera d’augmenter :

  • En 2001, 481 crimes islamophobes sont recensés aux Etats-Unis, contre 28 l’année précédente. Depuis, les attaques racistes contre les musulmans sont restées 5 fois plus élevées que dans les années 1990.
  • Vingt ans après le 11-Septembre, des enquêtes montrent qu’en moyenne 37 % des Européens, et 30 % des Américains, ont une opinion négative des musulmans, montrant l’amalgame fait par une partie de la population entre islam et terrorisme.

Enfin, en Afghanistan l’instabilité politique persiste . Le retour des talibans au pouvoir effraie une partie de la population et fait craindre de nouvelles tensions sur le plan international.

Réalisateur : Maxime Chappet

Nom de l'auteur : Arnaud Aubry

Producteur : France Télévisions-Corner Prod

Année de copyright : 2021

Année de production : 2021

Année de diffusion : 2021

Publié le 09/09/21

Modifié le 13/07/22

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Introduction

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Tour Sud (South Tower)

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Tour Nord (North Tower)

Étages souterrains.

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  2. Les 2 tours jumelles de 320 mètres de haut vont voir le jour

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  3. Les Tours Jumelles New York Wikipedia

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  4. Tours Jumelles du New York

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  5. Tours Jumelles du New York

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  6. EN IMAGES. Des tours jumelles au One World Trade Center

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COMMENTS

  1. World Trade Center

    Les deux tours emblématiques du World Trade Center (WTC 1 et WTC 2 appelées aussi « Twin Towers », littéralement « tours jumelles ») avaient toutes deux 110 étages. 1 WTC, la tour Nord, s'élevait à 417 mètres et possédait une antenne de télévision de 109,8 m de haut qui fut ajoutée en 1978. 2 WTC, la tour Sud, s'élevait à 415 ...

  2. 20 ans après l'effondrement des tours jumelles, la "Freedom ...

    C'est le gratte-ciel qui a remplacé, dans le ciel new-yorkais, les tours jumelles parties en fumée. Inauguré en 2014, le One World Trade Center culmine à 541 mètres, ce qui en fait le plus ...

  3. Reconstruction du World Trade Center

    Le bâtiment n'est plus éloigné de 8 mètres de West Street, comme les tours jumelles l'étaient; la tour est maintenant à 20 mètres de la rue. Le verre des fenêtres sur le côté de l'immeuble face à cette rue est spécialement trempé afin de résister aux explosions [ 87 ] .

  4. Vingt ans après le 11-Septembre, visualisez, minute par minute, le

    On compte également 62 policiers morts à l'intérieur ou au pied des tours jumelles, dont un membre des services secrets et un membre du FBI, 20 fonctionnaires travaillant pour la Port ...

  5. l'interminable reconstruction du World Trade Center

    Vingt ans après l'attaque terroriste du 11 septembre 2001 qui détruisit ses tours jumelles, la reconstruction du World Trade Center n'est pas achevée. Les bâtiments qui ont remplacé les Twin ...

  6. Le 11-Septembre, 20 ans plus tard

    Et notre objectif doit maintenant être de sauver autant de vies que possible. » ... Le Seven World Trade Center, édifice de 47 étages situé à un jet de pierre des tours jumelles, s ...

  7. 11-Septembre 2001-2021 : le dérèglement du monde

    ÉDITORIAL. Des attentats contre les tours jumelles à la récente débâcle en Afghanistan, vingt années d'impasse dans la guerre contre terrorisme ont permis à la mouvance djihadiste de ...

  8. Les Etats-Unis honorent les victimes du 11-Septembre, 21 ans après

    Les tours jumelles du World Trade Center, le 11 septembre 2001 à New York, après avoir été percutées par deux avions détournés par des pirates de l'air d'Al-Qaïda . AFP.

  9. 11-Septembre Joseph Dittmar, un rescapé des tours jumelles

    Le mardi 11 septembre 2001, Joseph Dittmar participait à une réunion depuis le 105e étage de la tour sud du World Trade Center à New York. Seules les lumières ont vacillé à 8 h 46 quand un ...

  10. 11-Septembre : le cours des événements, minute par minute

    Après avoir, dans un premier temps, ordonné aux travailleurs de la tour sud d'y rester, les autorités donnent l'ordre d'évacuer les deux tours jumelles. La deuxième tour du World Trade Center est percutée. À 9h03, dans le ciel, le Boeing 767, correspondant au vol 175, de la compagnie United Airlines, fonce tout droit vers la deuxième ...

  11. Twin Towers : les anciennes tours du World Trade Center

    Dépassées aussitôt par les 443 mètres de la Willis Tower de Chicago (ex-Sears Tower), les tours jumelles du World Trade Center ne sont pas restées longtemps les plus hautes du monde. Mais pendant 30 ans, postées en proue de l'île de Manhattan, les jumelles babyloniennes semblaient incarner les colonnes d'Hercule, portes du Nouveau ...

  12. Ce que sont devenus les débris des tours jumelles

    The Atlantic raconte ce que sont devenues les 200 000 tonnes d'acier des tours jumelles après leur effondrement à New York, le 11 septembre 2001. Une partie des débris du World Trade Center a ...

  13. Le 11 septembre 2001, ces attentats qui ont marqué le monde

    54 min. Récit du 11 septembre 2001, depuis le crash des deux avions, laissant les deux tours jumelles en flammes, et leurs victimes prisonnières de la catastrophe au World Trade Center. Comment Manhattan se retrouve enseveli par un nuage de poussières cauchemardesque, apocalyptique, lors des attentats les plus meurtriers de l'Histoire.

  14. La remise en question des architectes après le 11 septembre

    Les attaques sur les tours jumelles ont montré les limites des constructions, en particulier les gratte-ciel, avant 2001. Désormais, les nouveaux bâtiments intègrent le danger terroriste et ...

  15. 20 ans du 11-Septembre Philippe Petit et les tours jumelles

    Pour souligner le 20 e anniversaire du 11-Septembre, nous vous proposons aujourd'hui et demain des extraits du livre de Mathieu Bélisle L'empire invisible. Publié le 10 sept. 2021.

  16. Paris la Défense refuse le projet des tours jumelles

    Paris la Défense refuse le projet des tours jumelles. Estimant les « garanties financières et techniques » insuffisantes voire « absentes », l'établissement public retoque, une nouvelle ...

  17. Archives

    Construites dans les années 1960, les tours jumelles ont connu une vie quelque peu mouvementée jusqu'aux attentats terroristes du 11 septembre 2001. La vie mouvementée du World Trade Center ...

  18. Comment le 11-Septembre a changé le monde ?

    Comment le 11-Septembre a changé le monde ? Décod'actu. Le 11 septembre 2001, deux Boeing de la compagnie American Airlines percutent les tours jumelles du World Trade Center, à New York. Un troisième avion s'écrase sur le Pentagone et un dernier dans un champ à Shanksville, en Pennsylvanie, alors qu'il visait la Maison-Blanche.

  19. Tours Jumelles du New York

    L'acier utilisé dans les tours jumelles était entre le carbone et faiblement alliés XDR de fer (principalement de fer). acier faiblement allié a été utilisé pour les poutres peuvent être plus mince, sans diminuer sa force et peuvent ainsi davantage d'espace au sol. Le point de cet acier de fusion est d'environ 700e

  20. Billet tours jumelles PETRONAS

    Profitez des vues à 360° et de l'horizon pittoresque de la ville depuis les tours jumelles KL PETRONAS ! Réservez vos billets pour les tours PETRONAS ici pour des offres exclusives ! ... Avis pour [Non-Malaysian Passport Holders] PETRONAS Twin Towers Ticket Réserver maintenant J'ai facilement réservé nos billets sur klook. Le jour venu ...