La tour de Babel : ce que l’archéologie révèle du mythe

Notre imaginaire s’est nourri du récit de la genèse, qui popularisa cette construction aussi démesurée que l’orgueil des hommes qui l’édifièrent. et si cette tour ne relevait pas que du mythe .

Et si cette tour ne relevait pas que du mythe ? L’opiniâtreté des archéologues en quête ...

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du 5e siècle av. J.-C., se dressa dans toute sa majesté l’un des monuments les plus célèbres de l’Antiquité : la tour à étages, ou ziggourat, dédiée au dieu principal de la ville, Bêl-Marduk, et acco­lée au temple où résidait sa statue de culte, l’Esagil.

La ziggourat elle-même portait un nom distinct en langue sumérienne : Etemenanki, c’est-à-dire le « temple fondement du ciel et de la terre ». Elle illustrait la force symbolique de sa situation, au milieu de la ville qui était elle-même centre de l’univers, comme un pivot reliant la terre et ses tréfonds au ciel, résidence des dieux du panthéon mésopotamien. La date de l’édification initiale de l’Etemenanki reste matière à conjectures. Il faut attendre en fait une date assez tardive, à la fin du 2e millénaire, pour en trouver une mention écrite.

On situe vers le 12e siècle av. J.-C. la mise en forme d’une liste lexicale en écriture cunéiforme, appelée Tintir (l’un des noms sumériens de Babylone), qui enregistre les éléments marquants de la topo­graphie de la ville et cite, dans sa quatrième tablette, la ziggourat en seconde position, juste après l’Esagil. Et ce n’est que dans une inscription du roi assy­rien Sennachérib (704-681) que l’on voit l’Etemenanki cité dans un contexte historique précis, celui de la destruction que le roi ordonne des monuments de Babylone en 689 av. J.-C., pour la punir de s’être rebellée contre lui.

UN MILLE-FEUILLE ARCHITECTURAL 

Selon les résultats des fouilles archéologiques alle­mandes menées au début du 20e siècle à Baby­lone, l’Etemenanki a compté trois strates successives de construction : une première structure, sur une base carrée de 65 mètres de côté, recouverte par une deuxième, établie sur un carré de 73 mètres de côté, qui fut porté à 91 mètres pour la troisième. Les spécialistes discutent encore sur l’attribution de ces différents niveaux de construction, un consensus se dégageant pour faire de la dernière structure l’œuvre des rois assyriens Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-630), achevée par les rois babyloniens Nabopolassar (626-605) et Nabuchodonosor II (604-562). C’est donc le deuxième état qui aurait été détruit en 689 av. J.-C. par Sennachérib, avant de faire l’objet d’une magnifique restauration.

La question de la hauteur et de l’organisation architecturale de la ziggourat fait encore débat, puisque rien n’a été retrouvé à Babylone de l’Etemenanki, si ce n’est sa plate-forme de fondation, établie effectivement sur une base d’à peu près 90 mètres de ­côté. Il existe deux thèses. La première s’appuie sur les données métrologiques fournies par une tablette cunéiforme, appelée « tablette de ­l’Esagil ». Rédi­gée en 229 av. J.-C., elle donne les dimensions de plusieurs bâtiments du sanctuaire de Marduk à Babylone, dont l’Etemenanki : la base de la ziggourat s’inscrit dans un carré de 90 mètres de côté et compte 6 étages, couronnés par un temple haut appelé ­šahuru.

Le premier étage est haut de 33 mètres, le ­deuxième, de 18 mètres, et chaque étage suivant s’élève à 6 mètres. Le šahuru mesure quant à lui 15 mètres de haut. La hauteur de l’ensemble s’établit donc à 90 mètres, et la tour à étages se présente comme une pyramide parfaite, s’inscrivant dans un cube aux arêtes de 90 mètres.

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du ...

L’iconographie d’une stèle de pierre provenant vraisemblablement de Babylone conforte ces données : elle repré­sente une ziggourat de 6 étages avec un temple au sommet. La seconde thèse reprend certains éléments de la tablette de l’Esagil, mais elle prend en compte les contraintes matérielles ­qu’entraîne une construction faite, pour l’essentiel, de briques d’argile séchées au soleil, dont les différents lits sont renforcés par des nattes de roseaux et par du bitume. Seul le pare­ment extérieur de l’Etemenanki semble avoir été fait de briques cuites, certaines vernissées en bleu. Il existe, de ce fait, de réelles difficultés pour édifier, avec ce type de structure architecturale, un bâtiment aussi élevé par rapport à une base de 90 mètres de côté.

La tablette de ­l’Esagil mentionnerait donc des éléments réels et d’autres relevant d’une numération ésotérique ; la véri­table hauteur de la tour aurait été, pour des raisons de stabilité, dans une proportion de deux tiers par rapport au côté du carré de base, c’est-à-dire environ 60 mètres.

La fonction de l’Etemenanki, comme celle de toutes les ziggourats de Mésopotamie, était de fournir, par son sanctuaire sommital, un complément au temple du bas, l’Esagil, où résidait le dieu Marduk. Les indications de la tablette de l’Esagil sont, de ce point de vue, très précises : le temple du sommet comprenait une entrée et une cage d’escalier menant probablement à une terrasse, une cour centrale de 65 mètres carrés et 7 pièces qui servaient de chapelle aux divinités : celle du dieu Marduk, probablement partagée avec Zarpanitu (ou Beltiya), son épouse divine, était la plus grande, avec 48 mètres carrés.

Le dieu disposait aussi d’une chambre à coucher de 37,5 mètres carrés, pourvue d’un lit majestueux de 4,5 mètres de long sur 2 mètres de large. Son père, le dieu Ea, occupait une chapelle à laquelle était associée une autre pièce pour son vizir, le dieu Nusku. Les anciens chefs du panthéon suméro-akkadien, les dieux Anu et Enlil, auxquels Marduk avait succédé comme roi des dieux, avaient droit à une chapelle commune, tandis que le fils de Marduk, le dieu Nabu, et son épouse, la déesse Tašmetu, occupaient chacun une chapelle de 18 mètres carrés. C’est donc l’élite du panthéon mésopotamien, depuis le 3e millénaire sumérien jusqu’à l’état du 1er millénaire, qui était logée au sommet de la ziggourat et qui y recevait un culte lié aux aspects célestes de ces divinités.

Les rituels qui s’y déroulaient n’ont pas été conservés, mais devaient certainement inclure des invocations aux étoiles, dans lesquelles s’incarnaient ces dieux. Ainsi, la fonction de la ziggourat et de son temple était avant tout religieuse, et ces deux édifices constituaient un espace sacré accessible seulement aux erib biti, les prêtres consacrés du temple. Les activités astronomiques et astrologiques, auxquelles se livraient les lettrés et les savants de Babylone, ne se déroulaient donc pas au sommet de l’Etemenanki, même si le sanctuaire de Marduk patronnait leurs activités et en conservait les écrits dans sa bibliothèque.

VICTIME D'UNE LENTE DÉCHÉANCE 

Quelle que soit sa hauteur, la ziggourat de ­Babylone était sans doute le monument le plus spectaculaire de la ville, visible à des dizaines de kilomètres de distance dans la vaste plaine de Mésopotamie centrale. Elle témoignait de la présence de Marduk dans sa cité et de la protection qu’il étendait sur elle. Elle indiquait aussi l’endroit symbolique où se trouvait le centre de l’univers, selon la vision mésopotamienne du monde. Il n’est donc pas étonnant que les gens du pays de Juda, qui furent déportés en Babylonie à partir, surtout, de 587 av. J.-C., aient été impressionnés par cet édifice d’un style totalement inconnu à Jérusalem.

La Bible, qui connut à ce moment sa première véritable mise en forme, intégra donc la « tour de Babel » dans le récit de la Genèse, à la suite de l’épisode du Déluge. Elle en fit une marque de l’impossibilité pour l’humanité d’atteindre les cieux, malgré ses efforts pour bâtir un monument d’une élévation inédite. Et la situation contemporaine de Babylone, capitale cosmopolite d’un empire qui couvrait alors tout le Proche-Orient, illustrait bien la diversité des langues qui fut la conséquence de l’échec de l’entreprise.

Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n’avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu’il en paracheva le dernier état. La conquête de l’empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l’abandon progressif des bâti­ments religieux. La fragilité des constructions en briques crues fit que la tour se dégrada très vite. Les révoltes de Babylone contre le roi perse Xerxès en 484 av. J.-C. accélérèrent le désintérêt pour les monuments de la métropole méso­potamienne.

Lorsqu’Alexandre le Grand pénétra dans Babylone en octobre 331, l’Esagil et l’Etemenanki étaient en triste état, et le Conquérant décida de les restaurer. Mais son absence puis sa mort en 323 av. J.-C firent que les travaux n’avancèrent que très lentement. En fait, après l’enlèvement des déblais qui s’accumulaient sur la ziggourat, la restauration prévue ne fut jamais achevée. Le monument fut peu à peu désacralisé pour deve­nir, au fil des siècles, une carrière de briques ; celles-ci servirent à bâtir les maisons des villages qui s’implantèrent à l’emplacement de Babylone, quand la ville disparut dans les premiers siècles de l’ère chrétienne ; d’autres furent utilisées pour enrichir la terre des champs avoisinants.

Au bout du processus, il ne demeura plus que l’empreinte de l’Etemenanki, un carré marécageux de 90 mètres de côté, pourtant encore bien visi­ble sur les photos satellite. 

Cet article a initialement paru dans le magazine Histoire et Civilisations.  S'abonner au magazine

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Le mythe de la tour de Babel

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La tour de Babel est l’un des monuments mythiques les plus connus. D’où provient ce mythe ?

Dans la Bible

« Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Shinéar (Babylonie) et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : ‘Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu !’ La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : ‘Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » Genèse 11, 1-5.

Plusieurs éléments du récit biblique sont tirés de l’histoire de la Mésopotamie. La tour de Babel, par exemple, a probablement été inspirée par grande ziggurat de Babylone. Nabuchodonosor II l’avait fait construire en l’honneur du dieu Marduk :

« Je m’appliquai à élever l’Etemenanki, la ziggurat de Babylone, pour faire rivaliser son sommet avec le ciel. Les peuples nombreux, que Marduk m’a confiés, (...) j’offris comme hommes de corvée à Marduk, pour construire l’Etemenanki et je leur fis porter des briques (…) J’érigeai sa base sur une hauteur de 30 coudées. Un temple haut, une chapelle sainte, j’érigeai pour Marduk, mon seigneur, au dernier étage, avec art ».

La tour était perçue comme le moyen de relier le ciel, le monde divin, symbolisé par le temple sommital, avec la terre et le monde souterrain dans lequel est ancrée la base de la ziggurat. La ville de Babylone était plurilingue au moment de la construction de la tour, on y parlait l’ akkadien , écrit en cunéiforme , mais aussi l’ araméen écrit en alphabet sur parchemin. La ville elle-même abritait des populations très diverses, avec notamment des groupes de déportés provenant des villes conquises par les rois.

La légende noire de Babylone

La légende noire de Babylone, ville orgueilleuse et viciée, provient de différentes sources.

Le récit biblique est marqué par l’expérience de l’exil forcé, à Babylone, de la population de Juda par Nabuchodonosor II , après les sièges de Jérusalem de 597 et 587 av . J.-C. Les auteurs grecs et romains véhiculent aussi une image déformée de l’Orient qui était leur ennemi au temps des guerres médiques (guerres d’Athènes contre la Perse).

Au Moyen Âge, cette image noire s’est transmise et il faut attendre les premières fouilles archéologiques et le déchiffrement du cunéiforme pour que la Mésopotamie soit perçue non plus comme l’antithèse de la civilisation mais comme l’un de ses berceaux.

Dans la peinture

Avant la découverte de la tablette de l’Esagil, de très nombreuses peintures, enluminures et gravures représentent la tour de Babel en se fondant sur le récit Biblique. Rare sont les artistes qui imaginent alors une tour à base carrée.

En savoir sur Babylone

Consultez le titre consacré à  Babylone  dans la série  Patrimoine du Proche-Orient  :  archeologie.culture.gouv.fr/babylone

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Tour de Babel : histoire, analyse et signification

Patrick Gray

Table des matières

L'histoire de la Tour de Babel apparaît dans la Bible, dans l'Ancien Testament - plus précisément dans le livre de la Genèse (chapitre 11) - pour expliquer l'origine des langues les plus différentes du monde.

Pour tenter d'atteindre le ciel, les hommes se sont organisés et ont commencé à construire une énorme tour. Lorsqu'il a découvert ce qui se passait, Dieu, pour les punir, leur a fait parler des langues différentes afin qu'ils ne se comprennent plus jamais.

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Le cadre La tour de Babel peinte par Pieter Bruegel l'Ancien en 1563

Histoire de la Tour de Babel

Le mythe de la construction d'une tour monumentale se déroule après le grand déluge, à une époque où tous les hommes - les descendants de Noé - parlaient la même langue.

Et c'était toute la terre qui avait une seule langue et les mêmes mots.

Déterminés à construire une ville dotée d'une immense tour, les hommes se sont réunis pour ériger un bâtiment si haut qu'il pouvait atteindre le ciel.

Cette attitude a été lue comme un défi lancé à Dieu, qui est descendu sur terre et a puni les hommes impliqués dans la construction en leur faisant parler des langues différentes.

Le mythe s'attache à expliquer pourquoi, à ce jour, nous avons autant de langues distinctes sur terre.

Analyse du mythe de la tour de Babel

L'histoire de la tour de Babel suscite un éternel doute : s'agit-il d'une parabole ou d'un événement qui s'est réellement produit, alors qu'il n'existe aucune preuve scientifique de l'existence de la tour ?

En dépit de ces préoccupations, le mythe fondateur est resté, au fil des siècles, un récit important sur l'histoire de l'Europe. origine de la profusion des langues .

A propos de la construction de la tour

Dans la Genèse, dans la Bible, les écrits donnent des détails sur cette somptueuse construction réalisée il y a tant de siècles et avec si peu de moyens. Le texte dit ceci :

Venez, faisons des briques, et faisons-les cuire au feu. La brique leur servit de pierre, et l'argile leur servit de mortier.

Nous ne savons pas quelle était la hauteur de la tour, quelle était sa profondeur, où elle se trouvait exactement - nous savons seulement qu'elle a été construite dans la région de Babylone.

Nous savons que les hommes se sont organisés pour poursuivre les travaux et que les plans allaient bon train, la tour étant érigée à toute vitesse jusqu'à l'intervention divine.

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Conseil d'administration La tour de Babel peint par Hans Bol (1534-1593)

Qu'est-ce qui a motivé les hommes à construire la tour ?

Les hommes qui ont voulu ériger cette tour ont été associés aux sentiments de la population. vanité , de ambition , de superbe et pouvoir C'est ce qui ressort de la lecture du passage biblique :

Ils dirent : Venez, bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet atteigne le ciel ; nous nous ferons un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre.

Poussé par un attitude arrogante Les hommes impliqués dans les travaux pensaient qu'en maîtrisant les techniques de construction, ils pourraient ériger une tour dont les sommets toucheraient le ciel.

De nombreux religieux nous disent que le mythe de la Tour de Babel enseigne que la technique et la science doivent être utilisées pour faire le bien et non comme un outil de compétition ou de vanité.

La réaction de Dieu

Après avoir entendu parler, par les anges, de la construction du somptueux édifice, Dieu décide de descendre sur terre pour observer les travaux de ses propres yeux.

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Écran Tour de Babel peint par Lucas van Valckenborch en 1594

Le fait qu'il n'ait pas cru ce que les hommes disaient et qu'il soit venu personnellement dans notre avion pour se rendre compte par lui-même nous enseigne qu'il ne faut pas condamner quelqu'un sans d'abord s'assurer que les accusations sont vraies.

Furieux, Dieu a lu la le geste des hommes comme un affront Le Tout-Puissant décida alors, en guise de punition, d'attribuer aux hommes - avec l'aide des anges - des langues différentes.

L'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que les enfants des hommes avaient bâties ; et l'Éternel dit : "Voici un seul peuple, et une seule langue pour tous ; c'est là ce qui les a fait commencer à agir, et maintenant tout ce qu'ils ont l'intention de faire ne leur sera pas enlevé ; venez, descendons, et confondons là leur langue, afin qu'ils ne comprennent pas chacun la langue de son compagnon."

Le mythe de la Tour de Babel est corroboré par le fait qu'il existe de nombreuses langues complètement différentes, mais qui utilisent des mots étymologiquement similaires pour désigner les mêmes choses. Cette évidence est interprétée par beaucoup comme la preuve qu'à l'origine il y avait une seule langue parlée par tous les hommes.

Le fait qu'ils ne parlaient pas la même langue - "l'Eternel a confondu le langage de toute la terre" - a fait que les hommes ne se sont pas compris. Alors que l'un demandait des briques, par exemple, l'autre lui remettait de l'argile, et c'est ainsi que la construction n'a pas avancé à cause de malentendus et de confusions successifs.

Au-delà de la confusion des langues

Rappelons que le projet initial de Dieu, selon la Bible, était de répartir les hommes sur la terre. Les hommes qui ont construit la tour l'ont aussi défié en ce sens : leur volonté de construire la ville était de centraliser tout le monde dans une même région.

Cette volonté allant à l'encontre des plans de Dieu, ils ont été punis et, en plus d'être dotés de langues différentes, ils ont été séparés.

Non content de confondre les hommes en faisant parler à chacun une langue différente, Dieu a aussi répandre les hommes sur la surface de la terre empêchant la construction de la ville idéale.

L'Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville.

Certains religieux affirment que la tour de Babel s'est effondrée, bien qu'il n'y ait aucune preuve dans le récit biblique du destin de l'édifice.

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Écran La tour de Babel peint par Marten van Valckenborch (1535-1612)

Que signifie Babel ?

Babel est un mot divisé en deux parties (Bab-El) et signifie en langue babylonienne "Porte de Dieu".

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Patrick Gray

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Tour de Babel

La Tour de Babel 1 est un épisode de la Bible . Ce récit fait partie de la Genèse 2 dans l' Ancien testament .

tour de babel historique

  • 1 Récit biblique
  • 2 Origine du mythe : L'Etemanki de Babylone et la tablette de l'Esagil
  • 3.1 Signification du mythe
  • 3.2 Étymologie
  • 5 Bibliographie

Récit biblique [ modifier | modifier le wikicode ]

Au début du récit, les Hommes parlent tous une seule et unique langue depuis la naissance du monde. Sous la direction du roi Nemrod, ils décident de construire une ville et une tour qui toucherait le ciel pour montrer leur puissance et égaler Dieu. Leur motivation ne plait pas à Dieu qui trouve les Hommes trop orgueilleux. Il décide de les punir en les dispersant sur la surface de la Terre et de multiplier leurs langues afin qu'ils ne se comprennent plus entre eux. Les Hommes abandonnent le chantier de la tour qui s'écroula.

L'épisode de la Tour de Babel est devenu un symbole de la punition que Dieu infligea aux Hommes en raison de leur orgueil.

Origine du mythe : L'Etemanki de Babylone et la tablette de l'Esagil [ modifier | modifier le wikicode ]

Le récit biblique de la Tour de Babel a peut-être été inspiré par la ziggurat qui se trouvait à Babylone en Mésopotamie . Construite au VIe siècle avant J-C, cette tour à étages en briques de terre crue était connue sous le nom de l'Etemenanki. Cette tour appartient au sanctuaire de l'Esagil dédié au dieu de Marduk, le roi des dieux babyloniens. L'Etemenanki possédait sept étages de hauteurs différentes et en retrait les uns des autres. Au sommet de la tour il y avait un temple. Sa base carrée faisait 90 mètres de côté. Sa hauteur totale était peut-être également de 90 mètres. Ainsi la ziggurat aurait pu s'inscrire dans un cube de 90 mètres d'arête, soit un immeuble moderne de 30 étages.

La tablette de l'Esagil est une tablette en argile cuite avec un texte en écriture cunéiforme que les archéologues ont trouvée à Uruk . Elle date de 229 avant J-C. Elle fait la description et donne les dimensions de la ziggurat de Babylone.

Aujourd'hui cet immense temple est détruit. Les archéologues n'ont retrouvé que la base des fondations.

Signification et étymologie [ modifier | modifier le wikicode ]

Signification du mythe [ modifier | modifier le wikicode ].

Ce mythe peut être une explication à :

  • L'origine des différentes langues qui existent sur terre
  • La dispersion des hommes sur toute la surface de la terre. D'après la Bible, les hommes avaient une origine unique et descendaient tous de Noé , la seule famille qui survécut au Déluge 3 .

Étymologie [ modifier | modifier le wikicode ]

Babel est un autre nom de Babylone dans la Bible. Le mot Babel a deux origines possibles :

  • En hébreux, Babel vient du mot "BLBL" qui signifie "bredouiller" ou "confondre".
  • En akkadien (langue antique de la Mésopotamie) il vient du mot Bāb-Ilum qui signifie "Porte de Dieu".

Notes [ modifier | modifier le wikicode ]

  • ↑ Babel est un des noms de Babylone dans la Bible
  • ↑ Il s'agit du chapitre 11 du livre de la Genèse, ce que l'on note : Gn 11. Cependant cet épisode ne prend pas tout le chapitre, mais seulement les versets 1 à 9. La référence complète se notera : Gn 11, 1-9.
  • ↑ Pour le Déluge tel que le raconte la Bible, il faut lire Gn 6 à 9.

Bibliographie [ modifier | modifier le wikicode ]

  • Collectif, art. « Babel », Dictionnaire des mots de la foi chrétienne , Cerf, 1989, p. 82. ISBN 2-204-04008-8 (utilisé pour cet article).
  • Tour de Babel. Wikipédia. Wikimedia Foundation, dernière modification le 4 février 2019, [consulté le 25 février 2019]. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_de_Babel
  • Babel de la Bible à la littérature. Textes fondateurs. SCEREN [cndp-crdp] académie de Paris, [consulté le 20 janvier 2019]. http://crdp.ac-paris.fr/parcours/fondateurs/index.php/category/babel
  • La tablette de l'Esagil . Orient cunéiforme. Ministère de la Culture, [consulté le 10 mars 2019]. http://archeologie.culture.fr/orient-cuneiforme/fr

32° 32′ 11″ N 44° 25′ 15″ E / 32.536304 , 44.420825

  • Épisode de l'Ancien Testament
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La tour de Babel

Pourquoi existe-t-il plusieurs langues ? Entre mythe et réalité, la Tour de Babel donne quelques éléments de réponse un peu fantastiques, mais cette histoire, se cache peut-être une autre tour, qui elle est bien réelle.

Le mythe de la tour de Babel

Une tour pour monter au ciel, traverser les nuages et atteindre le divin.  Ce projet délirant  des bâtisseurs aux temps lointains, après le déluge est freiné par une intervention divine. Chacun se met à parler une autre langue, et le manque de communication met fin à ces envies mégalomanes de rivaliser avec Dieu. S’en suit un abandon du chantier, chacun allant dans une direction différente. 

La grande Ziggourat de Babylone

L'histoire de la tour de Babel, fait écho à un projet pharaonique au cœur de Babylone qui a existé en 600 ans Av. J-C. Construite par Nabuchodonosor II, cette tour rectangulaire, ou  ziggourat,  qui signifie tour entre le ciel et la terre, avait 60 mètres de hauteur. Elle est laissée à l’abandon, et fut engloutie peu à peu par le sable. 

Réalisateur : Laure Coeroli Fernandez

Nom de l'auteur : Anne-Laure Gérôme

Producteur : France 3 Corse ViaStella

Diffuseur : France 3 Corse ViaStella

Année de copyright : 2018

Année de production : 2018

Année de diffusion : 2018

Publié le 28/06/21

Modifié le 14/06/22

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La véritable tour de Babel

La véritable tour de Babel

  • 47 min 53 s
  • indisponible
  • tous publics

Au-delà de sa valeur symbolique, le récit biblique de la tour de Babel a-t-il un fondement historique ? Une équipe d'archéologues mène l'enquête depuis plusieurs années sur le site de Babylone, en Irak actuel. Ils auraient localisé les fondations d'une tour de briques cuites datant d'environ 2500 ans, et correspondant au règne de Nabuchodonosor II. Les plans de cette immense structure rappellent ceux des ziggourats de Mésopotamie. Par ses dimensions inégalées à l'époque de sa construction, elle aurait dominé la plaine. Le déchiffrage d'une tablette cunéiforme et d'un stèle gravée pourrait permettre d'avancer de sérieuses hypothèses.

Réalisé par : Andra Heritage

A la recherche de la vérité...

tour de Babel signification symbolique

La tour de Babel : signification symbolique

La tour de Babel : quelle interprétation ? Quelle est la signification de la tour de Babel dans la Bible ? Quelle dimension symbolique ?

Après la colère du Déluge et l’épisode de l’arche de Noé, Dieu conclut une alliance avec les hommes ; il les invite à se répandre et à se multiplier sur la Terre. Le peuplement se fait, différentes nations sont fondées et divers langages apparaissent. C’est alors qu’intervient l’édification de la tour de Babel :

1) Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2) Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3) Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4) Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel , et faisons-nous un nom , afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5) L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6) Et l’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. 7) Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8) Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9) C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre. Livre de la Genèse, chapitre 9

Les hommes décident donc d’édifier une ville et une tour pour éviter leur dispersion sur le globe, et pour « se faire un nom ». La tour est donc sensée être le nouveau centre de l’humanité, permettant aux humains de former un seul peuple, parlant une seule langue, portant un seul nom, ce nom pouvant concurrencer le nom ineffable de Dieu.

Cette initiative ne plaît pas à Dieu, qui décide de confondre les langages et de disperser les hommes loin de la Tour. A noter que le mot Babel dérive de la racine hébraïque blbl , qui signifie « confondre » ou « bredouiller ».

Pourquoi Dieu rejette-t-il cette construction humaine ? Comment interpréter la tour de Babel dans la Bible ? Quel parallèle peut-on établir avec notre civilisation actuelle ?

Entrons dans la signification et le symbolisme de la tour de Babel.

Lire aussi notre article sur le symbolisme de la tour .

Soucieux d’éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d’une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l’humanité, voire le centre du monde et de l’univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

C’est donc à une conquête du Ciel que se livrent les hommes : en s’appropriant le domaine du céleste, ils créent leur propre Loi, ils prennent la place de Dieu.

Ainsi, au lieu de s’unir autour de la loi divine, les hommes se rassemblent autour d’une construction matérielle, autour d’un axe du monde artificiel, conçu selon leurs propres règles.

Cette tentative montre l’incapacité de l’homme à reconnaître la prééminence de Dieu : la tour de Babel symbolise l’ ignorance autant que l’orgueil. Elle est l’expression même du péché :

  • les hommes renient l’alliance qu’ils avaient passée avec l’Eternel,
  • ils vénèrent un symbole artificiel,
  • ils se rendent coupables d’ hybris , mot qui traduit la démesure humaine, mais aussi la tentative de l’Homme d’usurper les qualités divines. Ce désir irrationnel de puissance, doublé d’arrogance, annonce une chute prochaine.

La tour de Babel a quelque chose de monstrueux : ses dimensions gigantesques écrasent l’humanité au lieu de la libérer. Incapable de comprendre que seul le respect de la loi divine peut mener à la liberté, au bonheur et à l’épanouissement, l’Homme crée une société de violence et de souffrance : il se soumet à lui-même.

Précisément, la construction de la tour est une souffrance, puisque fondée sur le travail comme décrit dans Genèse 9, 3. L’Homme s’enchaine à lui-même, à ses passions et à son ambition déréglée. Ceci sous-entend la présence de tyrans qui imposent leurs symboles et leur loi sur le peuple.

La nature du châtiment de Dieu

Dieu réagit en dispersant les hommes et en faisant en sorte qu’ils parlent des langues différentes, sans possibilité de se comprendre. Rappelons qu’avant la construction de la tour de Babel, les hommes parlaient différentes langues, mais étaient en mesure de se comprendre.

Dieu sème donc la confusion et la discorde . La confusion constitue la nature même du châtiment : elle renvoie à l’erreur des hommes, qui confondent les plans terrestre et céleste.

Par ailleurs, la confusion est la marque d’une société décentrée, où chacun pense avoir raison, ou chacun se prend pour un Absolu.

En dispersant les hommes, Dieu les empêche de s’allier pour le concurrencer. On peut aussi penser qu’il les protège contre eux-mêmes, contre l’avènement d’un totalitarisme et d’un despotisme mondial. Mais en ne leur donnant plus la capacité de communiquer, de se comprendre, il rend aussi possible la guerre.

Au final, les hommes obtiennent ce qu’ils voulaient éviter : leur séparation, leur fragmentation.

La localisation de la tour : de Babel à Babylone

Selon le Livre de la Genèse, la tour de Babel est édifiée dans une plaine au pays de Schinear (ou Shinar), ce qui correspond au sud de la Mésopotamie, autrement dit la Babylonie.

La tour a souvent été comparée aux ziggurat mésopotamiennes, ces édifices religieux à degrés dotés d’un temple à leur sommet, symbolisant le lien entre la Terre et le Ciel. La ziggurat de Babylone comportait 7 étages.

Dans la Bible, Babylone représente la perversion de l’Homme qui se crée un faux Dieu païen à son image. Babylone est une cité où règnent en maître les passions et les instincts de domination et de luxure.

Cité splendide, luxuriante, Babylone ne pouvait que s’effondrer et disparaître, car bâtie uniquement sur des valeurs matérialistes. Babylone est donc l’antithèse de la Jérusalem céleste et du Paradis.

Notons que les mots Babel et Babylone ont la même racine étymologique.

Parallèle avec la civilisation occidentale

La tour de Babel évoque un centre matériel autant qu’un modèle unique, standardisé, auquel les habitants du monde doivent se soumettre. Ceci n’est pas sans rappeler les caractéristiques de notre civilisation occidentale , fondée sur un système économique individualiste, le matérialisme, le travail et l’exploitation.

Marquée par la démesure, la civilisation occidentale connaît un développement hors-sol , axé sur les villes et leurs centres d’affaires triomphants. Jamais rassasié, l’Homme occidental déploie son ambition de conquête dans tous les domaines, y compris le ciel et l’espace. La spiritualité passe au second plan, Dieu est oublié : l’Homme se considère comme le seul maître de la Nature et des éléments.

L’unité du monde occidental, dont le modèle s’étend désormais sur toute la planète (en particulier à travers l’usage d’une langue unique : l’anglais), s’est faite par la conquête, la colonisation et la domination.

Les dérives de notre civilisation annoncent sa chute prochaine : le changement climatique en cours peut être vu comme un nouveau déluge.

La tour de Babel : fin de la spiritualité ?

Les systèmes sociaux hégémoniques ou impérialistes ont tendance à vouloir effacer les langues régionales et imposer une langue unique. Or la capacité à comprendre une langue à partir d’une autre, par le jeu des équivalences, renvoie à l’approche symbolique et analogique qui constituent le fondement même de la spiritualité. C’est ce que René Guénon appelle le « don des langues ».

On pourrait donc dire que la tour de Babel annonce la fin de toute spiritualité.

Les représentations de la tour de Babel

La tour de Babel a largement été représentée au fil des siècles jusqu’à nos jours.

Parmi les représentations les plus célèbres, citons :

  • les peintures de Pieter Brueghel ( La Grande tour de Babel, la Petite tour de Babel, XVIème siècle). L’artiste insiste sur le caractère instable et déséquilibré de la tour, qui a tendance à s’effondrer. La construction semble irrationnelle, absurde,
  • les peintures d’autres artistes flamands de la Renaissance : Lucas van Valckenborch (en tête de cet article), Hendrik III van Cleve, Hans Bol, Lodewijk Toeput, Jacob Grimmer, Tobias Verhaecht,
  • la représentation énigmatique de Monsù Desiderio (XVIIème siècle),
  • la gravure Turris Babel d’Athanase Kircher (XVIIème siècle),
  • la Confusion des langues de Gustave Doré (XIXème siècle),
  • les œuvres de Maurits Cornelis Escher (XXème siècle),
  • ou encore l’interprétation d’Endre Rozsda (XXème siècle).

La tour de Babel est souvent représentée sous la forme d’une spirale à étages, traduisant un désir d’élévation mais aussi une tendance au déséquilibre.

La tour de Babel et son symbolisme : conclusion

En construisant la tour de Babel, l’Homme pense pouvoir s’affranchir de Dieu. De même, il croit pouvoir échapper au châtiment divin en construisant une tour assez haute pour ne pas être menacée par les eaux d’un nouveau déluge.

Pourtant, du fait de ses dimensions monstrueuses, la tour de Babel contient en elle-même le déséquilibre , donc la chute et l’effondrement.

Symbole des pires illusions, la tour de Babel annonce une société de contrôle, sans âme, sans amour et sans avenir, où l’Homme se trouve écrasé par un monstre de technicité qu’il a lui-même créé. En tant que faux centre, la tour cache une confusion spirituelle qui se traduira bientôt par la violence, la souffrance et la discorde permanente.

L’union ne pourra être restaurée que par le Christ : c’est le miracle des langues à la Pentecôte ( Actes 2, 5-12 : le Saint-Esprit descend sur les apôtres, lesquels se mettent à parler toutes les langues) ou encore l’assemblée des nations au Ciel ( Apocalypse 7, 9-10 ).

Lire aussi notre article : La parole perdue : comment la retrouver ?

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Modif. le 29 février 2024

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Publié dans Christianisme , Judaïsme , Lieux et édifices et Spiritualité

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tour de babel historique

La Tour de Babel

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La Tour de Babel

Les détails vertigineux de pieter bruegel l’ancien.

Conception : Museum Boijmans Van Beuningen

Museum Boijmans Van Beuningen

The Tower of Babel (circa 1568), Pieter Bruegel the Elder Museum Boijmans Van Beuningen

Ce tableau de Pieter Bruegel l’Ancien (vers 1526/30–1569) représente la Tour de Babel (Genèse 11:1-9). Les descendants de Noé construisent cette tour afin de s’approcher le plus possible des cieux et de Dieu. Cependant, Dieu considère cette opération comme un signe d’orgueil. Pour les punir, il fait parler aux constructeurs des langues différentes, pour qu’ils ne puissent plus communiquer. Ce tableau de Bruegel ne se focalise pas sur le récit biblique, mais sur la construction de la tour. Il montre clairement que des milliers de personnes y collaborent intensivement.

À côté de la tour, Bruegel représente un port actif où des bateaux viennent livrer des matériaux de construction. Il doit s’agir d’une scène très familière pour Bruegel. Il a longtemps habité à Anvers et cette ville s’est développée au XVIe siècle pour devenir une des villes portuaires les plus importantes d’Europe de l’Ouest.

À l’aide d’une grue dotée d’une grande roue, des marchandises sont hissées des bateaux. La roue fonctionne comme une roue à tambour. La force de marche des ouvriers permet de mettre en mouvement la roue, puis la grue. Au XVIe siècle, on utilisait des grues comparables dans le port d’Anvers.

Les matériaux de construction ne sont pas tous acheminés par voie d’eau. On voit bien la façon dont on taille la pierre dans le paysage environnant. D’une rivière, on puise l’argile pour fabriquer des briques.

Les matériaux de construction sont levés à l’aide de grues.

La poussière de construction des briques rouges et de la chaux blanche a laissé deux traces rouge et blanche sur la tour. La poussière retombante a donné la même couleur aux ouvriers et aux appareils de levage.

En haut de la tour, la construction bat son plein, la tour transperce même déjà les nuages. Les briques récemment maçonnées ont encore une couleur rouge vif. En raison de la longueur du processus de construction, les briques des étages inférieurs ont déjà pris une teinte grise. En haut, nous apercevons un système de couloirs, mais il ne semble pas y avoir d’autres locaux en construction. Ce système sert uniquement à monter plus haut.

La tour du récit biblique s’inspire probablement de la grande « ziggurat » de Babylone : un complexe énorme avec une largeur, une profondeur et une hauteur de probablement 91 mètres. Au sommet se situait un temple. Des escaliers et une rampe inclinée conduisent le long de la façade jusqu’à ce sanctuaire. Au XVIe siècle, cette construction n’existait plus depuis longtemps, mais des descriptions en avaient été conservées. Bruegel trouvait son inspiration architecturale auprès d’un autre bâtiment célèbre.

Le Colisée romain doit avoir fait grande impression à Bruegel. Peu après 1550, il entreprit un voyage d’étude à travers l’Italie et la France. Dans la Ville éternelle, Bruegel aurait déjà peint une version plus petite de la Tour de Babel sur de l’ivoire, qui n’a malheureusement pas été conservée.

Non seulement la construction ronde a été inspirée du Colisée (à l’origine, les ziggurats ont un plan carré), mais Bruegel a également repris les galeries d’arches de la bâtisse romaine.

Le paysage plat où Bruegel place la tour est typique des Pays-Bas. Il place même un pignon à redents sur une des tours de surveillance. Pour le spectateur attentif, Bruegel ajoute toujours de petits détails à ses œuvres.

Par exemple, au troisième étage, une procession est en plein déroulement. Sous le baldaquin rouge, un religieux marche en tenant dans ses mains un ostensoir, un présentoir en métal précieux pour l’hostie.

Bruegel peignit plusieurs versions de la Tour de Babel. Celle-ci accentue particulièrement le processus de construction. La tour occupe presque la totalité de la scène, en ne faisant quasiment aucune référence au récit biblique. Bruegel travaillait de manière très détaillée : ainsi, ce tableau compte plus de 1000 personnages.

A Real Treat

Danger beyond the gates, a jaunt in a jawbone, codpiece and close-stool, a master’s touch.

« La Tour de Babel » de Bruegel : une œuvre pleine de secrets !

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Le maître flamand met en scène la célèbre légende biblique, pour mieux nous montrer la vie quotidienne trépidante d’une cité du XVIe siècle.

Quel foisonnement ! Vers l’an 1500, l’esprit de la Renaissance gagne les Flandres. Pétris de culture italienne, les artistes des Pays-Bas méridionaux (l’actuelle Belgique ) revisitent l’art et les thèmes de l’Antiquité . Parmi eux, Pieter Bruegel , dit Bruegel l’Ancien. On sait peu de choses de sa vie: né vers 1525, il part étudier l’art en Italie, en1552, avant de s’établir à Anvers, puis à Bruxelles. Dans son œuvre, des scènes quotidiennes (récoltes aux champs, danses villageoises…) alternent avec de grands épisodes mythologiques ou bibliques, tels la chute d’Icare ou le chemin de croix de Jésus . Mais même ces sujets intemporels sont traités avec familiarité, sans aucune emphase, comme s’ils se déroulaient au coin de la rue. C’est tout le génie de Bruegel et c’est le cas dans ce tableau, peint en 1563. Il y raconte un épisode de la Bible , la construction de la tour de Babel , en le situant dans le décor quotidien de sa propre ville, Anvers. Pourquoi ? Décryptage.

tour de babel historique

1 Quelle est l’histoire de la tour de Babel ?

Elle apparaît dans la Genèse, le premier livre de la Bible. Peu après le Déluge , le roi Nemrod de Babylone décide de bâtir une tour touchant les cieux. Pour le punir de sa vanité, Dieu dote soudain les ouvriers de langues différentes. Ainsi, ils ne peuvent plus se parler ni travailler ensemble. Le chantier part à vau-l’eau… La tour est le personnage central du tableau. Et le regard du spectateur doit surplomber l’horizon, pour l’embrasser. Voyez d’ailleurs comme les humains sont petits à côté d’elle !

2 D’où lui vient cette apparence antique ?

Selon la plupart des historiens de l’art, Bruegel s’est inspiré du Colisée, encore présent aujourd’hui à Rome. On retrouve par exemple ses doubles arcades, sur les façades. Déjà en ruines au XVIe siècle, le monument romain a servi de modèle pour figurer la tour ravagée de la Bible. Notez comme elle semble près de s’effondrer, avec sa base bancale, son sommet éventré et ses pierres effritées.

3 Qui est ce personnage, en bas à gauche, vêtu d’une cape ?

C’est le roi Nemrod, présenté dans la Genèse comme un puissant chasseur se comparant à Dieu. Il effectue ici une visite de son chantier. Accompagné de son architecte et de ses gardes, il reçoit l’hommage des tailleurs de pierre, qui se prosternent à ses pieds. Mais Bruegel évoque aussi, via ce personnage habillé à la mode de la Renaissance, le roi Philippe II d’Espagne. À l’époque où l’artiste réalise ce tableau, ce souverain fanatique et intolérant règne sur les Pays-Bas.

4 Pourquoi ce mur d’enceinte autour de la cité ?

Regardez bien, il n’est pas facile à repérer : il passe à gauche de la tour, dans le lointain, derrière les maisons. Il a été construit en 1542 autour d’Anvers, après que la ville s’est étendue sous le règne de Charles-Quint. Dans ce port, plaque tournante de l’Europe au XVIe siècle, les nouvelles constructions se multiplient. En témoigne, à gauche, cet enchevêtrement de toits ocre et bleus. En choisissant de camper là sa tour, Bruegel l’Ancien s’interroge sur l’avenir de sa ville. Anvers et Babel ne présentent-elles pas nombre de points communs ? Même essor démesuré, même multilinguisme, des voyageurs du monde entier commerçant dans la cité flamande. Et, peut-être, même chaos final…

5 Que figurent ces hommes-fourmis partout affairés ?

Ils ont un double rôle. Ils représentent d’une part les ouvriers de la tour, et d’autre part les artisans d’Anvers, au XVIe siècle : maçons, tailleurs de pierre… Chaque scène détaille leurs techniques de construction. Sur la route, en bas, des ânes tirent des charrettes ; à mi-hauteur de la tour, sur la droite, une grue permet de hisser des blocs de pierre ; à côté, à l’étage inférieur, un ouvrier grimpe sur une échelle. Quelle précision ! Le peintre saisit à merveille la vie quotidienne du peuple dans toute sa diversité.

6 Que révèle ce paysage à perte de vue ?

Voyez le cours de l’Escaut qui serpente dans la campagne jusqu’à la ligne d’horizon, et les montagnes qui se diluent dans une lumière bleutée. Pieter Bruegel nous livre ici sa vision profonde de la beauté de la nature, une perspective infinie de vallées, forêts, champs, prairies, cols enveloppés de tons bleus et verts. Ce décor cosmique où l’eau, le ciel et la terre se rejoignent prétend offrir au spectateur un condensé des splendeurs de la planète : voilà pourquoi ce genre de panoramas, né dans les Flandres du XVIe siècle, sera appelé « paysage-monde ». Quel contraste entre cette création divine, toujours renaissante et apaisée, et la tour de Babel, œuvre humaine à la fois gigantesque et dérisoire…

Bruegel. Unseen Masterpieces Une exposition virtuelle d’œuvres en trois dimensions, organisée par les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. À Bruxelles jusqu’au 16 mars 2020 ou sur Internet : google.com/culturalinstitute/bruegel/

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La tour de Babel (version de Vienne) - Pieter Brueghel l’Ancien

La tour de Babel (version de Vienne) - Pieter Brueghel l’Ancien

Au premier plan à gauche, Nemrod, roi architecte, et ses conseillers visitent le chantier de la Tour. On voit un homme se prosterner devant Nemrod, alors que, selon la loi juive, nul homme ne soit se prosterner que devant Dieu.

La Bible ne désigne pas explicitement Nemrod comme le constructeur de la tour. Au chapitre X de la Genèse, après le déluge et avant l’épisode de Babel, il est dit : « Kush [=fils de Cham, petit-fils de Noé] engendra Nemrod, qui fut le premier potentat sur la terre. C’était un vaillant chasseur devant Yahvé, et c’est pourquoi l’on dit : Comme Nemord, vaillant chasseur devant Yahvé. Les soutiens de son empire furent Babel, Érek, Akkad et Kalneh, au pays de Shinéar. » (Gn X, 8-10)

On en déduit que Babel était une des capitales de l’empire de Nemrod, et que c’est donc lui qui fit bâtir la tour, bien que la Bible décrive la construction de la ville-tour de Babel comme une décision et une construction collectives. Cette dérivation du mythe biblique est très ancienne et remonte probablement aux écrits intertestamentaires dont on trouve la trace chez Flavius Josèphe, confirmée par Philon.

Dante fait de Nemrod l’un des gardiens du Puits aux Géants, qui mène, au fond du 8e cercle de l’Enfer, vers le 9e cercle. Nimrod injurie Virgile et Dante dans une langue confuse héritée de Babel : « Raphel may amech zabi ami » (Enfer, 31, 67) Et Virgile d’expliquer à Dante : « C’est Nemrod, dont la pensée mauvaise est cause qu’un langage unique n’est plus en usage sur la terre. » (76)

Bodin et Machiavel feront de Nemrod le modèle du tyran démagogue et violent. Pour Bodin, Nemrod fut le premier « qui assubjectit les hommes par force & violence » (Politique, p. 69). Mais la dimension collective du mythe de Babel est constamment défendue à la Renaissance concurremment à ces thèses (Marquez).

1. Signé et daté sur une pierre de taille équarrie en bas : « BRVEGEL.FE.M.CCCCC.LXIII. »

2. Collection de Rodolphe II.

Informations techniques

Notice #004619

Reproduction interdite. Les notices sont la propriété de leurs auteurs et ne peuvent être reproduites ni faire l’objet de quelque transaction que ce soit sans leur autorisation expresse et écrite.

Arcana les mystères du monde est un média culturel accès sur l’Histoire, l’ésotérisme, et l’occultisme, l’étude des anciennes civilisations et des religions, mais aussi les mythologie et folklore. Les émissions sont présentées par Ludovic Richer, auteur, conférencier et vidéaste indépendant.

tour de babel historique

La Tour de Babel – Du Mythe à la Réalité

Le récit de la Tour de Babel, ancré dans les temps mythologiques, survient peu après les événements du déluge. Présentée dans le livre de la Genèse, cette légende est enrichie par d’autres textes ultérieurs tels que le « Livre des Jubilés », les écrits de Flavius Josèphe et l’apocalypse de Baruch, qui apportent une dimension morale à ce récit.

Dans cette vidéo, plongez dans le mythe biblique de la Tour de Babel et explorez ses inspirations historiques au sein de l’antique Mésopotamie. Vous découvrirez l’histoire fascinante de Babylone et des ziggurats, en particulier celle d’Etemenanki, la célèbre « Maison du Fondement du Ciel et de la Terre ».

Enfin, nous examinerons le mythe de la Tour de Babel sous trois angles : historique, théologique et ésotérique. Vous serez ainsi immergé dans les différentes interprétations et significations de cette légende captivante.

Ne manquez pas cette exploration approfondie qui révèle les secrets et les mystères de la Tour de Babel, dévoilant ainsi ses multiples dimensions et son importance culturelle et spirituelle.

▬▬▬▬▬▬ Bibliographie ▬▬▬▬▬▬

  • Bible, Le Livre de la Genèse
  • Bible, Le Livre des Jubilés
  • Flavius Joseph, Les Antiquités judaïques
  • Chronique de Tabari
  • P.V. Piobb, Clef universelle des sciences secrètes
  • Jacques Vicari, La Tour de Babel
  • Hubert Bost, Babel : Du texte au symbole
  • Bluma Finkelstein, L’Héritage de Babel
  • Éloge de la diversité
  • Jewish Encyclopaedia : https://www.jewishencyclopedia.com/
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[Analyse] Bruegel et le mystère de Babel

La Grande tour de Babel par Pieter Brueghel l'Ancien (vers 1563), huile sur bois, 114 × 155 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche). Source : Wikipédia

Pour célébrer le 450e anniversaire de la mort de la mort du peintre Bruegel (Pieter Brueghel l’Ancien, 1525-1569) , auquel le Kunsthistorisches Museum de Vienne décide de consacrer une grande exposition, les éditions Taschen ont publié un magnifique ouvrage 1 . Les auteurs de ce grand livre sur l’œuvre de Bruegel sont Jürgen Müller (auteur de nombreux essais sur l’art et le cinéma) et Thomas Schauerte qui dirige la maison Albrecht Dürer, le musée de la Ville et les collections d’art de la ville de Nuremberg. En feuilletant ce somptueux et imposant livre , la fascination exercée par les tableaux du peintre flamand redouble. Fourmillant de détails, son fameux ensemble sur les saisons (dont les chasseurs dans la neige) et son incroyable représentation de La G rande tour de Babel (1563) immergent le spectateur dans un monde fantasmé de la Renaissance. Arrêtons-nous devant la grande tour en construction pour tenter de décrypter ce tableau et mieux comprendre le pouvoir de fascination du mythe de la verticalité ultime qu’il représente, censée « reconstituer l’axe entre le Ciel et la Terre, axe qui avait été brisé par le péché originel », comme le rappelle Patrice de Moncan dans Villes utopiques, villes rêvées 2 .

Le mythe de la construction de la tour de Babel dans la Bible

Le mythe de la tour de Babel est issu de la plus ancienne des compilations de récits populaires évoquant les origines d’Israël, qui ont été « enchevêtrées de manière malhabile dans les cinq premiers livres de la Bible » explique Paul Zumthor dans Babel ou l’inachèvement 3 . Cette compilation de mythes fut vraisemblablement l’œuvre de scribes Israélites en Babylone, au cours du V e siècle avant J-C. Voici les neuf versets de la Genèse racontant le drame de Babel :

Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar 4 et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : « Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu ! » La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : « Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit : « Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le début de leurs entreprises ! Maintenant, aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. Allons ! Descendons ! Et là, confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres. » Yahvé les dispersa de là sur toute la face de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi la nomma-t-on Babel, car c’est là que Yahvé confondit le langage de tous les habitants de la terre et c’est de là qu’il les dispersa sur toute la face de la terre. 5

La plaine de Shinéar vue par Bruegel ressemble à s'y méprendre à la campagne idéale de l'Europe de la Renaissance (détail de la Grande tour de Babel).

Afin d’expliquer la constitution du mythe de Babel, l’écrivain Juan Benet postule que les élévations artificielles des ziggurats (nombreuses en Mésopotamie) furent opposées aux montagnes où, selon la Bible, le peuple Hébreu trouva le salut après le Déluge et reçut les Lois après l’Exode. Babylone était ainsi dominée par une grande ziggurat à base carrée décrite par Hérodote, l’ Etemenanki (« la maison-fondement du ciel et de la terre ») dédiée au dieu Mardouk, résidant à son sommet lors de ses passages sur Terre.

Maquette proposant une reconstitution de la ziggurat de Babylone (selon les travaux de H. Schmid), Pergamon Museum. Source : Wikipédia

S’inspirant sans doute des constructions de l’oppresseur babylonien, la tour de Babel opère donc comme un double négatif des sommets permettant l’intercession avec le Créateur : « Pour l’Hébreu, qui avait reçu ses dogmes d’une montagne sacrée, inaccessible, où son regard revenait se poser pour fortifier sa foi, un tel simulacre du pouvoir divin était le comble du blasphème, et il devait lui falloir à tout prix se représenter constamment l’écroulement de la tour pour consoler son esprit 6 » .

Les gloses hébraïques puis chrétiennes associèrent explicitement Babel à Babylone en ajoutant au récit biblique un roi ordonnateur de la construction de la tour : le roi babylonien Nimrod . C’est lui que Bruegel représente au premier plan de sa Grande tour de Babel .

Le roi babylonien Nimrod et sa suite (détail de la Grande tour de Babel).

Babel, et tour : urbanité, orgueil et confusion

Le fourmillement du tableau rappelle que l’entreprise nécessitait une grande concentration d’ouvriers, dont la compréhension était possible parce que leur langue était unique. La tour de Babel dominait une ville où habitaient ingénieurs, ouvriers et familles, entièrement mobilisée par l’entreprise titanesque. De fait, autant qu’un récit mythique expliquant la multiplicité des langues comme conséquence du reniement des commandements divins, le récit de la construction de la tour de Babel est aussi une allégorie de l’urbanité . L’entreprise maudite a été possible uniquement parce que les hommes ont décidé de se réunir en un même lieu au lieu de se disperser sur la Terre comme le leur avait demandé Yahvé ( Genèse , 9). Le récit de la Genèse présente indéniablement la double édification de la ville et de la tour comme néfaste, mais « elle n’est l’objet que d’une malédiction ponctuelle, dont rien n’indique qu’elle porte sur la civilisation urbaine en tant que telle » insiste Paul Zumthor : tout au plus Iahvé « sent un malaise, se prémunit contre un danger possible 7 ».

Détail de la ville de Babel dans le tableau de Brueghel.

La puissance du mythe de Babel réside dans ce qu’il ne dit pas, ou si peu. Ainsi, des motivations des constructeurs ( « se faire un nom » ), qui furent le sujet de bien des gloses. Il est ainsi possible d’imaginer comme Paul Zumthor qu’en chaque homme ayant entrepris la construction de Babel avait percé une crainte depuis le Déluge, car « la force que leur confère leur unanimité ne leur appartient pas en propre ; elle peut leur être retirée, et contre cette menace l’instinct de conservation se raidit. D’où le projet de construire une ville et d’édifier une tour qui leur sera signe de ralliement, certes, mais gage aussi d’une qualité immatérielle, suggérée par le nom qu’ils veulent se faire. 8 » Le mythe de la tour de Babel peut ainsi être considéré comme une allégorie de la condition humaine . Paul Zumthor écrit à ce propos :

Le nom est une parole appliquée à un être ou à une chose et qui dès lors est la sienne, constitutive de son essence, lui conférant un pouvoir, signifiant intérieurement un appel à la vie. « Se faire » un nom à soi-même, de la part d’un peuple comme celle d’un héros, c’est revendiquer son droit à l’existence, affirmer l’éternité d’une présence active parmi les communautés humaines et au regard des dieux : ce que nous appellerions entrer dans l’Histoire. 9

Détail de la Grande tour de Babel par Bruegel montrant le travail harassant de quelques ouvriers.

Entrer dans l’histoire en bâtissant des villes et des tours, en défiant le ciel. La construction de la tour ne débouche pas sur une rencontre avec Dieu au terme de laquelle les hommes seraient récompensés par une reconnaissance de leur « nom » , mais par la dissolution de leur communauté. Ceux qui se sont réunis ont été dispersés, laissant la tour de Babel inachevée ; ceux qui voulaient « se faire un nom » ne peuvent plus se comprendre. Multiplicité des langues et confusion des hommes s’expliquent par le mythe. Des commentaires hébraïques postérieurs à la Bible ajoutent que les hommes perdirent la mémoire après avoir été dispersés. Cette perte de mémoire, c’est ce Big Bang linguistique que tant de chercheurs ont tenté d’étudier, en quête de la langue originelle des hommes : le langage est comme « une matrice dont on ne naît jamais 10 » écrit Paul Zumthor.

La représentation de la tour de Babel par Bruegel, à l’ère du protestantisme

Comme nous l’avons constaté, invoquer l’image de la tour de Babel possède de multiples implications, selon le niveau de lecture du mythe. S’y ajoutent les allégories potentiellement contenues dans les représentations peintes par Bruegel et ses contemporains, qui témoignent autant de leur interprétation du récit biblique que des préoccupations sociales et politiques de son temps. Pourquoi représenter le mythe de Babel à la Renaissance ? Patrice de Moncan postule dans « une époque vouée au dépassement intellectuel, technique, artistique, à l’accumulation des connaissances, à la découverte du monde et à la construction d’œuvres monumentales (les châteaux, les villes-forteresses), la Tour de Babel symbolise à la fois l’énormité de certaines entreprises colossales et le défi spirituel engendré par le progrès 11 » . Cette ambivalence est essentielle : la Grande tour de Babel est à la fois une exaltation grandiose des techniques permettant la réalisation des entreprises humaines et la dénonciation implicite de l’orgueil, ainsi que du pouvoir absolu incarné par le roi Nimrod.

Une machine de levage à roue (détail de la Grande tour de Babel).

Le grand tableau de la Tour de Babel de Bruegel peut être perçu en effet comme une allégorie de l’innovation technologique dans la mesure où il « présente une encyclopédie des corps de métier engagés à l’époque dans le bâtiment […]. Un inventaire en quelque sorte de l’art architectural, comme il y avait eu celui des proverbes et des jeux d’enfants 12 » comme l’écrivent Philippe et Françoise Roberts-Jones . Un inventaire au sous-texte politique, semble-t-il : selon Elliston Weiner , Bruegel s’est inspiré du Colisée (associé au martyr des premiers chrétiens) et du projet d’ Antonio Da Sangallo pour la coupole Saint-Pierre de Rome ; l’oppression des Réformés par le catholicisme romain serait ainsi figurée par ces références architecturales. Rappelons en effet que Bruegel exerçait dans un pays Protestant. Sa Grande tour de Babel peut être lue comme une allégorie de la Rome papiste ayant perverti la mission de Pierre, le rocher sur lequel la tour se dresse comme une excroissance monstrueuse pouvant être lu comme une allusion à Mathieu 16 : 15-18 ( « je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église » ) 13 . Une allusion possible au Rocher de la Fondation (hébreu Even hashtiya ) « La pierre d’assise » du saint des saints des Temples de Jérusalem , considérée comme un point de jonction spirituelle de la terre et du ciel. Bâtie sur son rocher, tentative d’une jonction matérielle des cieux et de la basse surface terrestre dont le peintre représente avec tant d’attention les matières, la tour de Babel de Bruegel serait ainsi la perversion du Temple.

Comme Rome bâtie sur la pierre, la tour de Babel de Bruegel s'est construite sur un gigantesque rocher (détail de la Grande tour).

Cette perversion serait Rome, associée de manière récurrente à Babylone dans les pamphlets protestants. Cette utilisation du mythe de Babel dans le but de produire une allégorie politique a peut-être été inspirée par estampe anti-papiste de 1547, La destruction de la tour de Babel. Quant à l’autre tableau de Bruegel représentant le mythe, La Petite tour de Babel (1568) , ce serait « une satire de l’affection particulière que l’Église catholique porte à l’étalage des richesses et au cérémonial : l’orgueil mène la papauté à sa perte » écrit Roger H. Marijnissen. Un détail minuscule au milieu de la Petite tour de Babel semble corroborer cette hypothèse, selon J.C. Klamt : un trait rouge ressemblant à un baldaquin de procession 14 .

Détail des galeries de La Grande tour de Babel, dans le livre Pieter Bruegel. L’œuvre complet. Source : Taschen

Babel comme allégorie sociale

Dans la Petite tour de Babel, l’absence du roi Nimrod ou d’un ordonnateur de la construction de la tour semble moins souligner la vanité humaine. Dans cette version, « Brughel n’indique pas que l’entreprise est vouée à échouer, relève Roger H. Marijnissen . Mansbach écrit que ce tableau évoque un état arcadien où “la grandeur et la puissance de la productivité humaine sent rendues possibles par l’absence de la volonté téméraire d’un tyran. L’artiste fait entrevoir à ses contemporains (et au public d’aujourd’hui) une image de la cité idéale des humanistes, une Utopie terrestre” 15 ». La représentation de la tour serait en ce cas une allégorie de l’utopie .

Toute entière mobilisée par un projet supérieur, Babel « ne fut-elle pas d’une certaine manière la première ville utopique qu’aient rêvée les hommes, même si elle représente une forme de négation de la cité ? » écrit Patrice de Moncan. Malgré sa revalorisation à la Renaissance, « la Tour de Babel restera pourtant dans la civilisation judéo-chrétienne le symbole de la cité négative, l’opposée même de la cité idéale , précise l’auteur, et cela, jusqu’au XVIIIe siècle, jusqu’à ce que les Constitutions de la Maçonnerie révèlent, en 1723, un tout nouvel état d’esprit. 16 » Dans cet ouvrage, en effet, la maîtrise de la maçonnerie par les ingénieurs de la Tour de Babel fut à nouveau l’objet d’admiration.

"La petite tour de Babel" par Pieter Brueghel l'Ancien (vers 1568), huile sur bois de chêne (94 × 74 cm). Source : Wikipédia

Le mythe de la tour de Babel est une promesse d’élévation de l’humanité par la technique , d’où l’exaltation du génie humain qui transparaît dans les représentations du mythe au XVI e siècle malgré l’effondrement qu’elles figurent. Bien que l’ingénierie est au centre de la Grande Tour de Babel, sa construction n’est qu’un « amas d’erreur » ( Marguerite Yourcenar ) rendant impossible son achèvement, comme l’a prouvé Juan Benet dans La construction de la tour de Babel.

On perçoit bien les différentes strates de la construction, ici en briques à la manière romaine.

C’est une entreprise vouée à l’échec dès sa construction que représente Bruegel qui, au centre de son grand tableau, expose l’intérieur béant de la tour à la manière d’ une « leçon d’anatomie » pratiquée sur un corps architectural, comme s’il s’agissait de la « vision d’une agonie, des derniers instants d’une créature dont le corps ne serait jamais complet. 17 » comme la perçoit Juan Benet. Il s’agirait de « l’allégorie d’une société sur sa fin » symbolisée par un corps « qui revêt la forme qu’élabore en premier l’homme qui vit sous sa loi : un édifice » .

Le sommet de la tour de Babel (détail du tableau de la Grande tour).

Babel au XX e siècle, un mythe persistant

Comme l’écrit Paul Zumthor, toute représentation du mythe de la construction de la tour de Babel constitue « une dramatisation en même temps qu’une modernisation du récit biblique, dans lequel on déchiffre ou on impose une rhétorique relative aux aléas de notre histoire et aux menaces pesant sur la société d’aujourd’hui 18 » . Ce double mouvement a accompagné chacune des invocations de ce mythe depuis le milieu du XIX e siècle. Babel continue à être invoquée pour figurer les fantasmes inspirés par la technologie et l’orgueil qui peut présider à leur usage : on retrouve notamment sa tour, sous de nouvelles formes, dans Metropolis (Fritz Lang, 1928) puis Blade Runner (Ridley Scott, 1982) dont nous avons déjà évoqué les pyramides de la Tyrell Corporation . L’écrivain de science-fiction Philip K. Dick décrivait ainsi la mégalopole de Los Angeles 2019 :

Ce qui se passe c’est que, quand un immeuble devient vieux, au lieu de le démolir on lui rajoute des étages, ce qu’il fait qu’il est de plus en plus haut, comme une colonie de termites. Ça fait un effet impressionnant. Ça m’a rappelé un tableau de Brueghel, euh… La tour de Babel ; on aurait dit que ça avait été construit par des termites. 19

C’est sur la pertinence de cette réactualisation dans Blade Runner qu’a notamment portée notre analyse du film pour un ouvrage publié prochainement par les éditions Rouge Profond. En attendant, n’hésitez pas à vous perdre dans les pages de l’impressionnant ouvrage que Taschen a consacré à Bruegel . Sa tour de Babel continue à s’élever dans notre admiration, entraînant avec elle notre réflexion sur les images.

tour de babel historique

1 Voir la page du site taschen.com

2 Patrice de Moncan, Villes utopiques, villes rêvées, Paris, Éditions du Mécène, coll. « La ville retrouvée », 2003, p. 58.

3 Paul Zumthor, Babel ou l’inachèvement, Paris, Éditions du Seuil, coll. « La Couleur des idées », 1997, p. 39.

4 Shinéar où, dit-on, les ossements des morts du Déluge s’étaient accumulés.

5 Genèse , 11, 1-9, La Bible de Jérusalem, Paris, Éditions Le Cerf, 1988.

6 Juan Benet, La construction de la Tour de Babel [1990] , traduit de l’espagnol par Monique de Lope, Paris, Éditions Noël Blandin, 1991, p. 49.

7 –  8 – 9 – 10   Paul Zumthor, op. cit., pp. 42, 52, 196.

11 Patrice de Moncan, op. cit., p. 59.

12 Philippe et Françoise Roberts-Jones, Pierre Brueghel l’Ancien, Paris, Éditions Flammarion, 2011, p. 249.

13 – 14 – 15 – Cf. Roger H. Marijnissen, Brueghel, Tout l’œuvre peint et dessiné, Paris, Éditions Fonds Mercator/Albin Michel, 1988, pp. 211-219, 222.

16 – 17 Juan Benet, op. cit.., pp. 58-69, 16-17. Les agitations de ses constructeurs sont comme des « palpitations » d’entrailles « qui permettent d’étudier leur constitution et les fonctions qu’elles remplissent » .

18 Paul Zumthor, op. cit., p. 24.

19 Entretien du 10 janvier 1982 avec Gwen Lee et Doris Elaine Sauter in Philip K. Dick, Dernière conversation avant les étoiles [2000], traduit de l’anglais (États-Unis) par Hélène Collon, Éditions de L’Éclat, coll. « Poche », 2015, p. 35.

Article écrit par Jérémy Zucchi

Jérémy Zucchi est auteur et réalisateur. Il publie des articles et essais (voir sur son site web ), sur le cinéma et les arts visuels. Il s'intéresse aux représentations, ainsi qu'à la science-fiction, en particulier aux œuvres de Philip K. Dick et à leur influence au cinéma . Il a participé à des tables rondes à Rennes et Caen, à une journée d’étude sur le son à l’ENS Louis Lumière (Paris), à un séminaire Addiction et créativité à l’hôpital Tarnier (Paris) et fait des conférences (théâtre de Vénissieux). Il a contribué à Psychiatrie et Neurosciences (revue) et à Décentrement et images de la culture (dir. Sylvie Camet, L’Harmattan). Contact : jeremy.zucchi [@] culturellementvotre.fr

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Genèse 11:1-9 La Bible du Semeur

La tour de babel.

11  A cette époque-là [ a ] , tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage. 2  Lors de leurs migrations depuis l’est, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Shinéar et ils s’y établirent. 3  Ils se dirent les uns aux autres : Allons, moulons des briques et cuisons-les au four.

Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume leur servit de mortier.

4  Puis ils dirent : Allons, construisons-nous une ville et une tour dont le sommet atteindra le ciel, alors notre nom deviendra célèbre et nous ne serons pas disséminés sur l’ensemble de la terre.

5  L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que les hommes construisaient. 6  Il dit alors : Ils forment un seul peuple parlant tous la même langue, et voilà ce qu’ils ont entrepris de faire ! Maintenant, quels que soient leurs projets, rien ne les empêchera de les réaliser. 7  Allons, descendons et brouillons là leur langage pour qu’ils ne se comprennent plus entre eux !

8  Et l’Eternel les dissémina loin de là sur toute la terre ; ils cessèrent donc la construction de la ville. 9  C’est pourquoi on l’appela Babel [ b ] parce que là, l’Eternel avait confondu le langage des hommes de toute la terre, et c’est de là qu’il les a dispersés sur toute la terre.

  • 11.1 Les v. 1-9 doivent se situer chronologiquement avant le chap. 10 .
  • 11.9 Le nom Babel évoque en hébreu le verbe Balal qui signifie « confondre, brouiller, troubler ».

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COMMENTS

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